Le président de la Transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la suspension des bourses d’études accordées par l’État gabonais pour les pays occidentaux, notamment les États-Unis, le Canada et la France, à partir de l’année 2026.
Lors d’une déclaration publique, le chef de l’État gabonais a justifié cette décision par le coût élevé des études dans ces pays et par la tendance observée chez de nombreux étudiants à ne pas retourner au Gabon après l’obtention de leur diplôme. « Cette année, il n’y aura pas de bourse pour les États-Unis, il n’y en aura pas pour le Canada, parce que les études coûtent cher », a affirmé Oligui Nguema. « Je préfère vous dire la vérité. Ceux qui vont là-bas ne reviennent jamais. Il va avoir son doctorat en médecine ou ailleurs, et qu’est-ce qu’il fait ? Il préfère travailler là-bas parce que ça paye mieux. »
Le président a également étendu la mesure à la France, un autre pays historiquement prisé par les étudiants gabonais. Pour lui, cette situation illustre un problème structurel : la fuite des cerveaux, un phénomène qui touche de nombreux pays africains. Les étudiants, une fois formés à l’étranger aux frais de l’État, choisissent de s’installer dans leur pays d’accueil, attirés par des conditions de vie et des salaires plus avantageux.
« C’est la nature de l’homme, il veut vivre où on le paye mieux. Mais à quoi ça nous sert de donner des bourses à des Gabonais qui vont rester là-bas ? », a-t-il interrogé avec fermeté.
Cette décision marque un tournant dans la politique éducative du pays et pose la question du recentrage des investissements sur l’enseignement supérieur local, ou vers d’autres partenariats jugés plus stratégiques. Aucun détail n’a encore été donné sur les alternatives envisagées pour les futurs étudiants gabonais souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger.
Emedia