Le présentateur du Journal Afrique de Tv5, hier, a peiné à arracher le morceau à son invité. Il a tourné et retourné la question du plan B à Sonko, mais Guy Marius Sagna est formel. Catégorique. «Ousmane Sonko est notre seul et unique candidat. Je persiste et signe qu’il sera le 5e président», a-t-il répondu. Est-il prêt à se substituer au leader de l’ex Pastef qui a saisi la Cour de justice de la Cedeao ? «Toutes mes forces et celles de Pastef sont tendues vers Sonko», a-t-il insisté. Si la question est presque redondante, c’est parce que le député de Yewwi multiplie les tournées à l’étranger, entre la France, la Belgique, l’Espagne. Cette diaspora qui, depuis les dernières Législatives, roulent pour l’opposition, notamment Sonko. Une sorte de campagne internationale aussi auprès d’organisations européennes. Le leader du Frapp ne rate aucune occasion pour clouer au pilori Macky Sall et son régime mais aussi expliquer les «violations répétées des droits humains depuis quelques temps notées au Sénégal».
Il a beau refuser de porter la tunique, mais ce cadet de cinq ans de son mentor, Ousmane Sonko, pourrait bien devenir le plan B du parti dissous. Parce que, de toute façon, si les avocats de l’opposant en prison pressent la Cour de justice de la Cedeao de se prononcer dans les délais, c’est parce qu’ils redoutent des conséquences sur son éligibilité. Guy Marius Sagna avance donc, surtout que Bassirou Diomaye Faye, qui a vu son séjour en prison prolongé, ne devrait pas être libre avant la Présidentielle. Comme Ousmane Sonko. En outre, l’activiste s’est forgé une réputation de «mur des lamentations» des organisations syndicales, estudiantines, culturelles, entre autres. Sans compter qu’il a entrepris une série de visites aux familles des détenus «politiques». Une campagne de proximité ?