Le refus de prendre en charge des hôtes étranger du dernier magal de Touba a dissuadé Tivaouane de compter sur le Présidence de la République. Pour ne pas subir le même sort, Macoumba Sow, membre du Comité d’organisation du Gamou, invité sur Rfm, a indiqué que toutes les demandes d’hébergement adressées au Palais ont été annulées.
A Tivaoune, c’est l’effervescence et la ferveur. Des fidèles venus des quatre coins du monde se ruent vers cette cité religieuse. Mais aussi des délégations étrangères sont attendues. Se pose alors l’épineuse équation de leur hébergement. Le Comité d’organisation au service de Khalifa Ababacar Sy (Coskas) est à pied d’œuvre pour trouver une solution. Et c’est parce que la «jurisprudence» du magal de Touba, avec la lettre de refus du palais de gérer les hôtes étrangers, est passée par là. La présidence de la République, par le biais de son Directeur des moyens généraux (Dmg), Cheikh Omar Diagne, avait avancé une nouvelle doctrine de rationalisation des dépenses publiques.
«Toutes les lettres de soutien au Palais annulées»
Invité de l’émission «Yoon wi» sur la Rfm, jeudi, Macoumba Sow, un des dirigeants du Coskas, dit : «Quand il y a eu la polémique avec l’affaire Cheikh Omar Diagne, toutes les lettres adressées à la Présidence ont été annulées. Nous avons décidé, au niveau du Coskas, de le prendre en charge nous-mêmes, quitte à louer des voitures, payer des hôtels pour nos hôtes qui nous viennent de l’étranger et que nous devons loger. Nous avons, ici, le complexe Seydi Elhadji Malick Sy mais, à lui seul, il ne suffit pas pour loger tous nos hôtes. Parfois, on logeait tous nos hôtes à Thiès, mais pour les faire venir à Tivaouane, cela devenait difficile. On a même loué des maisons qui nous ont coûté excessivement cher pour loger nos hôtes.»
Le Coskas va gérer l’hébergement des étrangers avec ses cotisations
Macoumba Sow assure que qu’ils trouveront les moyens avec les cotisations de 10 000 FCFA pour chaque membre du Coskas. «Nous sommes environ 10 000 membres, et nous comptons aussi sur des soutiens qui nous viennent en appui et qui donnent parfois 1 million, 10 millions, voire plus. C’est avec cet argent qu’on gère l’organisation matérielle du Gamou», a-t-il indiqué. Interpellé sur le maintien de Cheikh Oumar Diagne à son poste de Directeur des moyens généraux de la présidence de la République, Macoumba Sow répond : «Je me dis que je ne l’ai pas nommé. Mais si c’était moi qui l’avais nommé à ce poste, je l’aurais démis depuis longtemps. Sa place n’est plus là-bas parce qu’il a créé une polémique qui peut embraser aujourd’hui le pays.»
Emediasn