Les ressortissants des départements de Bakel et de Kanel crient au secours et regrettent la « passivité » des autorités étatiques face aux inondations provoquées pa les lâchers d’eaux du barrage de Manantali et la crue du Fleuve Sénégal. En conférence de presse, ce mercredi, à Dakar le porte-parole du jour des ressortissants de ces localités, Abdourahmane Ndiaye a déploré «la souffrance inqualifiable» des populations dans les communes de Ballou, Koungany, entre autres. Il regrette de surcroit la visite du ministre de l’Intérieur et sa délégation «avec les mains vide». «Nous nous attendions à des solutions d’urgence de la part des autorités étatique. Comment peut-on vouloir sauver des gens avec les mains vide. Les discours nous n’en avons pas besoin, l’heure n’est pas à la parole mais plutôt aux actes concrets pour sortir nos parents des eaux», fulmine-t-il.
La jeunesse Soninké d’ajouter : «Ce sont les communautés qui s’organisent tous les jours pour collecter de l’argent afin d’assurer le minimum nécessaire à nos parents qui sont là-bas et l’Etat dans tout cela est en train de faire le tour avec de beaux discours. Nous n’avons pas besoin de visite inopportune des discours avec des billets», a dit le porte-parole.
Pour lui, ce qui se passe actuellement à Kanel et à Bakel n’est pas une question de distribution d’argent mais plutôt une forte mobilisation des autorités. « Les vivres n’existent plus et il n’y a pas de centre de santé. On nous parle du concept oubbi tey jangui tey mais ce n’est plus une réalité chez nous parce que même les écoles qui devraient servir d’abris provisoires pour les sinistrés sont inondées ». Ils lancent un appel au président de la République : « Si vous comptez venir chez nous pour faire comme votre ministre, sachez que vous n’êtes pas le bienvenu».
Arame Fall NDAO