La commune de Ballou, dans le département de Bakel, reste l’une des localités les plus gravement touchées par les inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal. Plus de deux mois après les sinistres qui ont ravagé des habitations et submergé les surfaces cultivables, les habitants attendent toujours un soutien de l’État pour reconstruire leurs maisons et financer la culture de décrue, essentielle à leur survie économique.
Cheikhna Camara, maire de Ballou, a exprimé son désarroi face à l’absence d’assistance des autorités administratives. « Il y a eu beaucoup de maisons qui ont été inondées et se sont écroulées. Nous attendons toujours un soutien de l’État pour la reconstruction. Sinon, si ce n’est pas à 100%, au moins un pourcentage conséquent pour permettre aux populations déjà fragilisées de rebâtir leurs maisons », a-t-il déclaré, dans un entretien avec emedia.sn.
À ce jour, selon le maire, aucune aide de l’État n’a été reçue. Les habitants, avec leurs maigres moyens, tentent de rassembler du ciment, du sable et du fer pour reconstruire leurs logements. « On ne peut plus reconstruire comme avant. Les conditions sont devenues très difficiles », déplore-t-il.
Outre les habitations, les inondations ont également détruit l’essentiel des terres cultivables de la commune. « Toute la commune a été inondée, sans exception », affirme Cheikhna Camara. Les agriculteurs, qui représentent 90% de la population, sont désormais confrontés à de lourdes pertes.
Alors que la période de culture de décrue et de contre-saison bat son plein, Ballou manque cruellement de ressources pour relancer l’agriculture. « Nous espérions des outils et un soutien de l’État pour nous permettre de faire ces cultures et subvenir à nos besoins dans les mois à venir. Mais jusqu’à présent, il n’y a eu aucun signe de la part des autorités », regrette le maire.
Ballou, comme de nombreuses autres localités du Dandé Maayo touchées par les inondations, attend une réaction urgente de l’État pour panser ses plaies, relancer son économie et assurer la survie de sa population.