Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré jeudi qu’il n’y aurait « pas d’État palestinien », au moment même où il assistait à la signature d’un vaste projet de colonisation en Cisjordanie occupée. Une annonce qui a immédiatement suscité des réactions internationales, relançant les inquiétudes sur l’avenir du processus de paix au Proche-Orient.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné fermement cette prise de position, dénonçant une politique qui va à l’encontre du droit international. L’Autorité palestinienne a, pour sa part, fustigé une nouvelle étape dans ce qu’elle qualifie d’« annexion progressive » de la Cisjordanie.
Dans ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, près de trois millions de Palestiniens vivent aujourd’hui aux côtés d’environ 500 000 colons israéliens, installés dans des colonies considérées comme illégales par les Nations unies. La colonisation, qui n’a jamais cessé depuis plus d’un demi-siècle, s’est toutefois accélérée ces derniers mois, notamment depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
La déclaration de Netanyahu, en plein cœur de la crise régionale, semble fermer davantage la porte à une solution à deux États, pourtant soutenue par une large partie de la communauté internationale comme seule issue viable au conflit israélo-palestinien.
Emedia