Le président de la République, Macky Sall, ne participera pas à l’élection présidentielle de février 2024. C’est ce qu’il avait annoncé lors de son adresse à la nation. Devant le Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, le leader du mouvement « Demain c’est maintenant » estime que la décision du président de la République de ne pas briguer un 3e mandat a créé une triple équation. Selon Mamoudou Ibra Kane, la première équation concerne le président Sall. « Il doit se concentrer sur l’organisation de cette élection présidentielle prévue en février 2024 dans des conditions de transparence, dans des conditions de paix, dans des conditions de stabilité mais aussi de participation massive non seulement des sénégalais mais aussi de participation de tous ceux et toutes celles qui ont une ambition pour le Sénégal, qui ont une vision pour le Sénégal », déclare-t-il.
La deuxième équation, poursuit MIK, concerne cette fois-ci l’opposition. « Quand le pouvoir change de camp, de posture le contre-pouvoir a du mal à s’adapter. Je crois que l’équation que doit résoudre une certaine opposition, c’est de s’adapter à cette nouvelle donne qui consiste pour la première fois dans une élection présidentielle à aller justement aux urnes sans le président sortant qui n’est pas donc candidat à sa succession. Je veux dire que le président Macky Sall n’est plus l’adversaire. Le président Macky Sall doit être considéré comme un partenaire dans le sens où il doit faire en sorte que ces élections à venir soient bien organisées », souligne-t-il.
Enfin, il renseigne que : « la troisième équation c’est l’équation qui est posée aux sénégalais. C’est de se dire nous avons là l’occasion en or d’interpeller tous ceux qui aspirent à diriger ce pays sur leurs programmes, sur leurs projets de société. Nous allons faire en sorte que le débat soit civilisé, que le débat se déroule dans des conditions qui vont nous permettre de faire un choix judicieux parce qu’il s’agit de choisir la personne qui va diriger ce pays pendant les 5 prochaines années dans un contexte assez particulier où les défis sont nombreux : défi sécuritaire, défi de l’exploitation de nos ressources naturelles, etc. ». Donc pour lui, il faut résoudre ces équations dans le sens du progrès et du développement du Sénégal.