Le Cadre d’échanges et d’organisation des disci- ples de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba constate un calme précaire et alerte. Après avoir salué la visite du Général Jean Baptiste Tine, cette struc- ture regrette, toutefois, la gestion de la crise par le gouvernement et l’absence d’un dispositif de sécurité pour Thierno Amadou Tidiane Ba.
Les événements malheureux de lundi dernier à Médina Gounass sont encore vifs dans les esprits. C’est le spectre de la violence qui règne encore dans la cité religieuse après l’attaque du cortège du khalife Thierno Ahmadou Tidiane Ba, selon le Cadre d’échanges et d’organisation des disciples de Thierno Mouhamadou Saïdou Ba. Dans un communiqué de presse repris par Bés Bi, cette structure écrit : «Nous sommes au regret de constater que la situation reste extrêmement grave et inacceptable. La ville de Médina Gounass fondée en 1936 par Thierno El Hadji Mouhamadou Saïdou Ba compte aujourd’hui plus de 100 000 habitants dont la quasi-totalité est sous la direction de Thierno Ahmadou Tidiane Ba. Nous saluons l’initiative des autorités avec le déplacement du ministre de l’Intérieur. Toutefois, nous regrettons profondément la gestion actuelle de la crise qui est en train d’exacerber les frustrations des populations en les empêchant de vaquer à leurs occupations sociales et économiques».
«Absence d’un dispositif de sécurité pour le khalife»
Le cadre dénonce, par ailleurs, «avec la plus grande fermeté l’absence de dispositifs idoines pour garantir la sécurité du khalife». Avant de souligner : «Ce que certains peuvent percevoir comme un ordre maintenu n’est en réalité que la création de germes de frustration. La colère est réelle du fait de l’absence de sanctions après l’attaque du cortège du khalife de Médina Gounass. L’ampleur de la situation exige que l’État prenne des mesures idoines pour rétablir la sécurité et la confiance. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur cette affaire dans les plus brefs délais. Nous lançons un appel aux autorités, en premier lieu à Son Excellence le Chef de l’État, afin qu’elles interviennent de manière appropriée pour la résolution définitive de ce conflit et la garantie de la sécurité, du bien-être du khalife et de toute la communauté de Médina Gounass».
Malick SY