L’armée israélienne (IDF) a reconnu lundi une défaillance majeure de son système de défense, après qu’un missile balistique iranien a touché la ville de Haïfa dimanche sans qu’aucune sirène d’alerte ne soit déclenchée, rapporte Jérusalem Post.
Initialement, les autorités militaires avaient évoqué une erreur technique liée à un système d’interception. Mais à l’issue d’une enquête interne, les responsables de la Défense ont reconnu que le radar n’avait tout simplement pas détecté le missile, empêchant toute tentative d’interception.
Selon les explications fournies, le missile s’est fragmenté en vol, avec une séparation entre le corps du projectile et sa tête explosive. Les radars israéliens ont continué à suivre la trajectoire du corps du missile, mais ont perdu la trace de la charge utile, qui a fini sa course sur le sol haïfien.
« Ce dysfonctionnement est grave. L’absence totale d’alerte a failli coûter la vie à de nombreux civils », a admis un haut gradé de l’armée.
L’armée évoque une erreur technologique et non humaine, mais la polémique enfle autour de l’efficacité du système de défense, pourtant parmi les plus sophistiqués au monde.
Depuis le début des hostilités avec l’Iran le 13 juin, près de 500 missiles ont été tirés sur Israël, dont au moins 50 ont atteint leurs cibles, faisant 24 morts et 1 250 blessés. Malgré un taux d’interception élevé, l’incident de Haïfa met en lumière les limites du système face à certaines configurations inattendues.
Israël doit maintenant faire face à une question centrale : peut-on encore garantir la sécurité des populations civiles lorsque des missiles peuvent frapper sans être détectés ?
Emedia