Le Code électoral, avant la révision issue du dialogue, disposait que le montant de la caution doit être fixé par le ministre de l’Intérieur 180 jours au plus tard avant le scrutin de la Présidentielle. Soit le 28 août. Et cette fixation marque, en même temps, le démarrage de la collecte des parrainages avec le retrait du modèle de la fiche de collecte. Ça, c’était le calendrier électoral sur la base du Code de 2021. Ndiaga Sylla avait d’ailleurs partagé ce chronogramme des opérations électorales en mars dernier. Aujourd’hui, lui-même a actualisé son calendrier puisqu’avec la modification de l’article 29 de la Constitution et des dispositions du Code électoral, les délais ont été raccourcis. «Le nouveau délai prévu pour l’arrêté fixant le nombre de parrains (L.120), qui acte le début de la collecte, me paraît très proche de la période de dépôt des candidatures !», avait alerté l’expert électoral le 16 juillet. Donc, de 3 mois de collecte, les candidats déclarés n’ont désormais que 2 mois. Par conséquent, le démarrage de la collecte de parrainages est repoussé d’un mois. Par conséquent, précise Ndiaga Sylla, «en vertu de la loi électorale modifiée, le démarrage officiel de la collecte des parrainages est prévu le 27 septembre 2023 au plus tard».
Conséquences sur l’officialisation de la candidature de Benno ?
La preuve que toutes les écuries semblent perdues par la date est la sortie récente de Moustapha Niasse sur la candidature de Benno Bokk Yaakaar. En marge du lancement des Assises de la gauche, début août, le leader de l’Afp à qui le Président Macky Sall a confié les auditions des candidats a indiqué qu’ils ont encore le temps. «La date fondamentale qui est prévue par le Code électoral, c’est le 28 août, date à laquelle les opérations du parrainage doivent commencer. Donc, on est aujourd’hui le 5 août, il reste encore quand même 23 jours», avait-il déclaré. Si l’officialisation de la candidature de Bby reste suspendue à la campagne de parrainage, ceux qui sont pressés devraient encore prendre leur mal en patience puisque ce sera finalement le 27 septembre. En fait, certains pensent que le chef de l’Etat, qui redoute des candidatures parallèles dans son camp, voudraient mettre les éventuels «rebelles» devant le fait accompli, en ne leur donnant pas beaucoup de temps. Sauf qu’il semble que certains ont déjà pris les devants.