Notre confrère Aboubakry Kane vient de publier son premier ouvrage, un recueil de nouvelles intitulé Le plat de la honte. Professeur d’anglais à la retraite, l’auteur nourrit depuis toujours une passion profonde pour la lecture et l’écriture. Une passion qui l’a naturellement conduit vers le journalisme, qu’il pratique depuis 1998.
Avec Le plat de la honte, Aboubakry Kane signe un cri du cœur contre les fléaux sociaux qui déchirent les familles, notamment la violence conjugale, un phénomène qu’il juge de plus en plus préoccupant. Selon lui, la disparition progressive de la famille élargie au profit de structures plus restreintes explique en partie cette dérive : « Le constat que j’ai fait, c’est qu’il y a de moins en moins de familles élargies. On voit plutôt des familles nucléaires, avec comme conséquence un manque de régulateurs. C’est ce qui explique que les conflits, autrefois réglés en famille, finissent aujourd’hui au tribunal », confie-t-il.
L’auteur pointe également du doigt les causes de la violence conjugale, souvent liée à la jalousie ou à la rivalité entre épouses. « Le phénomène de la violence conjugale dont souffrent essentiellement les femmes naît parfois d’une jalousie de la première épouse, qui se sent abandonnée au profit d’une rivale ou d’une maîtresse », explique-t-il.
Mais Aboubakry Kane ne s’arrête pas là. Dans son recueil, il aborde aussi la question de l’insertion sociale des personnes handicapées, un autre mal silencieux de nos sociétés modernes.
Selon l’éditeur, Le plat de la honte met à nu les blessures les plus profondes de l’âme humaine : « Chaque nouvelle est une gifle, un cri, un miroir brutal de nos contradictions et de nos silences. »
À travers ce livre, Aboubakry Kane livre un regard lucide et sans concession sur les travers de notre époque, en espérant éveiller les consciences et susciter le débat autour de ces réalités souvent tues.
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