Pendant la période de Covid-19, le directeur de l’hôtel King Fahd palace avait procédé à un licenciement collectif de 76 employés pour motifs économiques.
Chose jugée inacceptable par les travailleurs licenciés pour une entreprise publique qui faisait un chiffre d’affaires d’un milliard de francs CFA par mois avant la pandémie. En conférence de presse ce lundi, le collectif des licenciés dudit hôtel a soutenu que le directeur a profité de la pandémie de Covid-19 pour exécuter un plan de licenciement massif. Car, d’après la porte-parole du jour, Mme Séraphine Nalane «l’hôtel qui faisait un chiffre d’affaires d’un milliard de francs CFA était le premier à recevoir la subvention de l’État durant la pandémie».
Cette subvention motivée la préservation des employés et la stabilité sociale de l’entreprise, dit-elle, n’a guère empêché le directeur de concrétiser sa volonté. « D’abord l’hôtel payait à hauteur de 75% puis 50% et ensuite a licencié parce que ne pouvant plus supporter la masse salariale alors que pendant ce temps, les directeurs qui avaient de gros salaires continuaient à percevoir leur salaire », ont-ils expliqué.
Poursuivant, le collectif a précisé qu’en mai 2022, à l’inspection du travail « il était convenu la réintégration des 76 licenciés ainsi que d’autres points relatifs à une meilleure collaboration entre la direction et l’intersyndicale. Cependant, cette mesure n’a pas été prise en compte par le directeur Racine Sy car pour eux, « ces postes sont destinés à sa base politique ainsi que ses parents et amis.
C’est pour cela qu’ils tonnent : «ces licenciements ne sont qu’un règlement de compte pour se débarrasser d’honnêtes travailleurs afin de recruter sa base politique qui n’a aucune expérience ».
Le collectif a aussi tenu à rappeler que malgré le non-respect de la procédure de licenciement pour motifs économiques, la direction du King Fahd Palace s’obstinait toujours en violant la loi 97-17 du 1er décembre 1997 portant code du travail notamment en ses articles L60; L61 et L62.
C’est en ce sens qu’il interpelle le président de la République Bassirou Diomaye Faye «qui séjourne en ce moment au King Fahd Palace, le Premier Ministre, Ousmane Sonko, le ministre du Travail et de l’Emploi, Yankhoba Diémé ainsi que le ministre du Tourisme M. Mountaga Diao pour que justice soit rendue. Que ces 76 pères et mères de familles injustement licenciés reprennent leur travail afin de pouvoir se prendre en charge ainsi que leur famille ».
Les travailleurs souhaitent de surcroît que «le directeur de l’hôtel soit auditionné sur les subventions reçues pendant la pandémie de Covid-19 ».
Arame Fall NDAO et Abdoulaye SYLLA (Photo)