«Les cas de paludisme sont très élevés à Kaolack avec les moustiques. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, Bés bi a donné la parole au médecin-chef du district sanitaire. Si des efforts ont été consentis contre la malaria, Docteur Niène Seck affirme que Kaolack reste dans la «zone rouge».
Des efforts ont été faits dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans la région. Aujourd’hui, quelle est la situation ?
Le paludisme est un problème de santé publique. Malgré les efforts consentis pour cette lutte, Kaolack est dans la zone rouge. Particulièrement dans la commune et celle de Kahone. Le district sanitaire couvre 5 communes que sont, Gandiaye, Sibassor, Ndiébel, Dia et Thiomby. Cependant, dans ces 5 communes, l’incidence est faible, inférieure à 5/1000. En résumé, au niveau de Kaolack, le paludisme s’est accru.
Pour cette année, quels sont les défis et les types d’intervention pour faire face à cette situation ?
Oui, la lutte contre le paludisme est quelque chose qui est continue. Les interventions sont accès sur la prise en charge et la prévention. Pour ce qui est de la prise en charge justement, nous avons des intrants disponibles, notamment des Tdr (Tests de diagnostic rapide) et les médicaments appelés Act qui sont gratuits. Toujours dans ce cadre, il y a l’approche communautaire, c’est à dire un personnel de santé à domicile. Ils sont dans les quartiers afin de prendre en charge les malades au niveau des domiciles. Mais leur intervention se fait du mois d’août à janvier. Et bientôt on va les orienter et déployer. Ils font des ratissages hebdomadaires. En dehors de la prise en charge, il y a la prévention médicamenteuse qui cible strictement les femmes enceintes. Toutes les femmes enceintes qui viennent en consultations prénatales en bénéficient à partir du 4ème mois de la grossesse. Il ya aussi celle appelée chimio-prévention du paludisme saisonnier (Cps). Cette dernière cible les enfants âgés de 3 mois à 120 mois. Depuis 2019, chaque année, on fait 3 passages de traitements préventifs. Pour cette année, nous allons démarrer le premier passage du 5 au 7 juillet prochain pour 21 postes de santé dont 19 dans la commune de Kaolack et les 2 restants à Kahone. Le deuxième passage sera au mois d’août et le dernier en septembre. Nous faisons de la prévention, c’est à dire la lutte vectorielle à travers le canal sanitaire et celui communautaire. Au niveau du district sanitaire, un lot important de moustiquaires est disponible. Nous les donnons gratuitement aux fem- mes enceintes et pour les autres catégories de personnes c’est subventionné, donc c’est 500 francs la moustiquaire. Maintenant, le défi est là pour cette année. Nous allons sensibiliser davantage les populations sur les dangers de la maladie.
Y a-t-il des difficultés rencontrées dans cette lutte ?
À Kaolack, les populations n’ont pas l’habitude de dormir sous les moustiquaires imprégnées à cause de la canicule. Jusqu’à 20h, les gens sont dehors et hors des moustiquaires. Or, c’est à cette heure précise que les moustiques piquent. Ils ne savent pas que le meilleur moyen de lutter contre le paludisme, c’est d’avoir cette dernière.
Propos recueillis par Moustapha NDIAYE