La 1ère édition de la Journée nationale de l’équité a été présidée, ce mardi à Diamniadio, par le président de la République, Macky Sall. « En convoquant cette Journée nationale dédiée à l’équité, la première du genre, j’ai tenu à réitérer mon attachement personnel au développement du Sénégal dans l’équité territoriale et la justice sociale ; ce que j’appelle le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous, où chacun peut avoir une vie décente en accédant aux services sociaux de base », a dit le président Macky Sall lors de la cérémonie d’ouverture qui rappelle avoir dit, lors du lancement du PSE le 7 juillet 2015, qu’il fallait, « dans l’urgence, apporter des réponses aux difficultés persistantes auxquelles plusieurs parties de notre pays restaient confrontées, en déroulant une stratégie intégrée, solidaire et inclusive, par la réduction des disparités entre nos villes et nos campagnes et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales ».
« Le PSE venait d’être lancé un an auparavant, avec comme perspective l’objectif d’émergence en 2035. Mais je m’étais dit que pour nombre de nos concitoyens, il y avait des besoins urgents qui ne pouvaient pas attendre cette échéance, et qu’il y avait urgence d’apporter des réponses à ces besoins. C’est l’objet de nos politiques d’équité territoriale et d’inclusion sociale. L’équité et l’inclusion sont plus qu’une question de justice sociale. Elles sont aussi une source de confiance des populations dans les politiques publiques déclinées sur le terrain, au-delà des pétitions de principe. En somme, il ne s’agit pas seulement de déclarer l’équité, mais de la pratiquer en lui donnant un contenu concret par une approche qui sort des sentiers battus de l’ordinaire », a dit le président dans son discours.
Les réalisations des différents programmes
Faisant le bilan des différents programmes qu’il a mis en place dans le cadre du PSE, le chef de l’État affirme que le programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) dont le modèle innovant a pu inspirer d’autres pays africains, a permis de construire plus de 827 km de pistes de désenclavement, d’électrifier 974 villages et d’installer 328 forages dont plusieurs forages multi villages, en plus de la distribution d’équipements pour l’allégement des travaux des femmes.
Le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a réalisé 249 km de pistes, électrifié 97 localités et permis le désenclavement de 284 villages, sans compter la construction de structures de santé et d’autres commodités. Le programme de modernisation des villes (PROMOVILLES) a positivement impacté plus de 3 millions d’habitants avec 198 km de voiries et 3998 lampadaires. Quant au Programme des bourses de sécurité familiale, il a bénéficié à 355 626 ménages avec une allocation initiale de 25 000 FCFA portée à 35 000 FCFA en 2023. De 2013 à nos jours, des transferts de l’ordre de 268 milliards de Fcfa ont été effectués au titre des BSF.
S’agissant du Programme de couverture sanitaire universelle, dont l’objectif est d’étendre au maximum de bénéficiaires l’accès aux soins de santé, il nous a permis de passer d’un taux de couverture de 20% en 2012 à 53,2 % en 2023. Enfin, la DER/FJ, instrument dédié à l’autonomisation des femmes et des jeunes, compte à ce jour plus de 250 000 bénéficiaires, avec une gamme de prêts variés, y compris les plus petits, appelés nano crédits. A ces différents instruments, s’ajoutent les interventions du Fonds de Solidarité nationale et celles du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience devenu récemment Direction générale.
Cheikh Moussa SARR et Abdoulaye SYLLA (Photo)