M. Mamadou Lamine Diallo, candidat à la présidentielle, docteur en économie, ingénieur des mines, président du mouvement Tékki et député à l’Assemblée nationale était l’invité du Jury du Dimanche. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il est revenu sur l’agression de la journaliste et patronne de la 7TV Maïmouna Ndour Faye. Il commence par dire : « ça a choqué tout le monde, quand on a appris ça. Et, j’ai réagi par un tweet. Je lui souhaite un prompt rétablissement ». Et de poursuivre : « c’est quand même une grande dame que je connais bien. Elle m’a reçu plusieurs fois à 7TV. Elle a du talent. Et donc, je crois qu’il faut qu’on se batte pour garantir la liberté de presse et d’opinion dans ce pays. Maintenant, on va voir l’enquête qu’est-ce que ça va donner. En tout état de cause je crois qu’elle-même, elle a plusieurs fois alerté, en tout cas parlé des menaces qu’elle subissait, etc. Et je crois que l’État devrait quand même faire des efforts dans ce sens-là. Je ne sais pas ce qui est prévu pour des personnalités comme elle, qui ne sont pas dans le dispositif de l’État, qui peuvent être protégées par des agents de l’État, mais en tout état de cause, je crois qu’il faut qu’elle fasse attention et comme beaucoup de gens aussi ».
S’agissant du problème d’insécurité, le candidat à l’élection présidentielle renseigne que c’est un point important de leur programme. « Oui. C’est tout le Sahel qui est en ébullition et par conséquent, ça a des impacts, évidemment, sur le Sénégal. Maintenant, l’insécurité ici au Sénégal, il y a plusieurs formes. Il y a d’abord l’insécurité liée à la situation économique et sociale. Vous ne pouvez pas avoir une économie qui ne peut produire que 20 à 30 000 emplois par an. Sur une demande de 300 000. Ce n’est pas possible. J’en parle depuis une dizaine d’années. Ce n’est pas possible de continuer dans cette direction. Vous créez une armée de chômeurs, une armée de gens qui ne font rien. Ceux qui sont les plus courageux, ou en tout cas parmi les plus courageux et déterminés, prennent les pirogues. Ils vont affronter la mer. Alors, par conséquent, il faut qu’on s’occupe de l’économie de ce pays très sérieusement », déclare MLD. Avant de conclure : « Il faut qu’on réorganise la sécurité intérieure. Qu’on voit comment avec les collectivités locales, les mairies, mieux organiser cela. Je pense qu’à Ouakam, c’est un problème qui est posé là-bas en particulier. Maintenant, il y a l’autre aspect qui est la sécurité globale du Sénégal dans la sous-région. C’est le pilier 4 de notre agenda de redressement national qu’on voulait présenter aux Sénégalais pendant l’élection présidentielle qui dit qu’il faut absolument qu’on ait par exemple une stratégie nationale de la sécurité, que ça soit adopté. On est dans une ceinture de feu. On le sait. Et donc, par conséquent, il y a des mesures particulières à prendre pour la sécurité du Sénégal globalement ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)