Moussa Tine, quant à lui, a salué «le travail exceptionnel» accompli par Amadou Thiam au cours de son mandat qui, selon lui, a «jeté les bases solides sur lesquelles nous allons bâtir l’avenir». Le directeur entrant de la Construction et de l’habitat dit être «pleinement conscient des défis qui (les) attendent, des défis multiples, complexes, mais surtout des opportunités inestimables pour transformer notre nation». S’il a loué les «efforts déployés», notamment avec la création du Fonds pour l’Habitat social, de la Société d’aménagement foncier et de rénovation urbaine (Safru), il relève que «l’insatisfaction demeure».
M. Tine estime que pour le programme des 100 000 logements de l’État, «en cinq ans, seulement 1 500 logements ont été réalisés sur les 100 000 prévus, soit moins de 1,5 % de l’objectif initial». Il en déduit que «le modèle actuel n’a pas atteint ses objectifs, et la situation ne cesse de s’aggraver». Au fond, ajoute-t-il, «le projet des 100 000 logements, tel qu’il est conçu, a montré ses limites. Il est crucial de le repenser en profondeur». Il indiqué que leur régime a décidé d’introduire «le concept de l’État Bâtisseur, qui appelle à une intervention plus directe et active de l’État dans le processus de création de logements». Parce que, ajoute Moussa Tine, «nous devons bâtir un secteur du bâtiment fort et autonome, capable de relever le défi de la construction massive de logements».
Hamath KANE