Le Groupe parlementaire Pastef Les Patriotes a réagi ce jeudi à la polémique autour de la séance plénière prévue le vendredi 28 novembre 2025 à l’Assemblée nationale, consacrée aux questions d’actualité au gouvernement. Dans un communiqué, le groupe affirme que la convocation de cette séance respecte strictement les dispositions du Règlement intérieur, notamment les articles 104 et 106 qui permettent aux députés d’interroger l’exécutif sur tout sujet d’intérêt national ou international.
Pastef rappelle que la session ordinaire unique, ouverte depuis le 15 octobre 2025, impose la tenue d’au moins une séance de questions d’actualité par trimestre. À ce titre, la date du 28 novembre est présentée comme conforme au calendrier institutionnel. Le groupe précise également que la convocation a été validée sans contestation lors de la réunion du Bureau de l’Assemblée nationale et de la Conférence des présidents, tenues le 24 novembre, en présence de la présidente du groupe Takku-Wallu et de la représentante des non-inscrits.
Le communiqué détaille aussi la répartition du temps de parole, fixée sur la base de la procédure du débat organisé, conformément à l’article 77. Le groupe majoritaire dispose de dix orateurs, tandis que Takku-Wallu et les non-inscrits en comptent chacun deux. Pastef estime que cette configuration vise à favoriser l’expression de l’opposition malgré son poids numérique limité.
Le groupe souligne par ailleurs la « volonté de transparence » du Premier ministre Ousmane Sonko, qui en sera à sa quatrième apparition devant l’Assemblée en moins d’un an, rappelant les précédentes séances de questions d’actualité organisées en avril 2025 et la Déclaration de politique générale du 27 décembre 2024. Une fréquence inédite, selon Pastef, comparée à la législature précédente qui n’avait tenu qu’une seule séance de ce type en deux ans.
Pour le groupe majoritaire, la décision de certains députés de boycotter la séance relève d’une « posture politicienne », motivée par un « manque d’arguments ». Pastef accuse l’opposition de fuir le débat parlementaire pour privilégier « les conférences de presse et les plateaux médiatiques », estimant que ce retrait affaiblit davantage l’institution que la présence du Premier ministre dans l’hémicycle.
Le groupe conclut en rappelant que l’Assemblée nationale est « le cœur vivant de la démocratie » et en invitant les députés de l’opposition à « renouer avec leurs responsabilités républicaines » en participant aux débats qui fondent l’exercice parlementaire. Selon Pastef, « le Parlement ne grandit que par ceux qui ont le courage d’y siéger ».
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