Professeur titulaire en Droit civique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ameth Ndiaye était l’invité du Jury du dimanche (JDD) sur iRadio et iTv. Au cœur de ses éclairages, l’actualité brulante autour du front ouvert par l’opposition sur les modalités de l’organisation des Législatives anticipées du 17 novembre prochain. Comme la date fixée pour le scrutin. «C’est un peu délicat. Pas dans le sens de l’exprimer, mais de comprendre cette posture de l’opposition. Parce qu’il faut dire simplement que le Président n’a décidé de rien. Il s’est tourné vers le Conseil constitutionnel et c’est ce dernier qui a décidé que la caution sera reconduite, le parrainage ne sera pas envisagé puisque nous sommes confrontés à un problème de délais. C’est pourquoi, dans son avis, le Conseil a parlé d’articulation. En disant qu’il faut articuler l’article 87 de la Constitution aliéna 3 et les articles L175, L176 du Code électoral. Pour dire que si nous respectons le délai, il n’y aurait pas d’élection», a décrypté le constitutionnaliste. A propos du «parjure» dont est accusé le chef de l’Etat pour avoir annoncé une déclaration de politique générale de son Pm dont l’Assemblée ne verra même pas l’ombre, Pr Ndiaye parle plutôt d’une «ruse». «Je pense que ce serait un peu excessif. On pourrait plutôt parler de ruse politique. Et c’est de part en part. Parce quand le Président de l’Assemblée nationale s’octroie la possibilité indue de fixer la date de la déclaration de politique générale, c’est simplement que nous sommes en politique. Il savait pertinemment qu’aucune disposition du règlement intérieur de l’Assemblée ne le lui autorisait», a-t-il souligné.
Falilou MBALLO & Pape Doudou DIALLO (Photos)