Jusque-là circonscrit sur la Bande de Gaza, tout porte à croire que le conflit israélo-palestine a franchi un nouveau cap avec l’escalade actuel entre l’Iran et Israël. Téhéran a réagi en réponse à une frappe imputée à Israël qui a eu lieu début avril en Syrie avec l’attaque du consulat iranien à Damas qui avait provoqué la mort de plusieurs commandants militaires. « L’Iran ne pouvait pas ne pas réagir et personne ne peut être surpris car cela fait trois jours qu’on nous annonce une attaque de ce genre », a confirmé ce dimanche sur franceinfo Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po et spécialiste des relations internationales. L’Iran a mené dans la nuit du 13 au 14 avril une vaste attaque contre Israël avec des centaines de drones d’attaque et des missiles balistiques et de haute précision, franchissant un pas important dans le conflit régional.
À Téhéran, on estime que l’attaque a été un succès, rapporte le correspondant de Rfi sur place. C’est la plus grande attaque de drones de l’histoire. C’est aussi la première fois qu’Israël est ainsi frappé depuis la guerre de 1967.
Un peu plus tard ce dimanche matin, le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu que la réaction de son pays serait « plus forte » en cas de « comportement imprudent » d’Israël. « La punition de l’agresseur s’est réalisée », s’est félicité M. Raïssi dans un communiqué, en ajoutant que « si le régime sioniste ou ses partisans » faisaient « preuve d’un comportement imprudent, ils recevraient une réponse décisive et bien plus forte ».