D’autres dénoncent le «recasement de personnel politique». Il en veut pour preuve «ce chef de parti qui avait été nommé dans le passé adjoint au préfet du département de Linguère». Puis, il ajoute : «Tout dernièrement, un enseignant arabe membre d’un parti d’opposition a été affecté comme adjoint de sous-préfet. Il ne savait ni lire encore moins écrire en français. Il était devenu la risée des gens. Cela peut paraître bizarre mais, cela montre encore une fois tout le mépris que nos dirigeants ont de l’administration. Ils croient que c’est un lieu où on peut recaser n’importe qui. Ce qui fait le plus mal, c’est que la plupart militent dans le parti présidentiel ou bien ont transhumé. D’ailleurs, en son temps, Me Wade l’avait interdit mais, la mesure n’était pas suivie d’effet.»
M. SY
La sacralité de l’administration est mise à rude épreuve, aujourd’hui. La politisation à outrance de l’administration a complètement annihilé les fondamentaux de la démocratie dans notre pays. Entre le parti présidentiel majoritaire, la coalition présidentielle, le pouvoir et l’Etat, il n’ya plus aucune frontière. Dès lors qu’on se hisse au pouvoir, toutes ces entités sont réduites à la posture partisane du Chef qui en fait ce qu’il veut au mépris de la Loi. Comment voulez-vous dans ce cas que le Sénégal puisse se sortir de l’ornière. C’est impossible !