Le président du parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) a, à travers un communiqué, fait le rappel des alertes faites par lui-même depuis son entrée en politique. Ainsi, selon lui, seuls la vérité et le souci de privilégier le Sénégal ne peut restaurer la démocratie.
Comme l’ont montré une majeure partie des leaders politiques, le candidat recalé pour l’échéance électorale de 2024, M. Abdoul Mbaye n’approuve pas le report de l’élection présidentielle. En effet, dans un communiqué parvenu à Emedia il déclare que «le Sénégal vient d’entrer dans l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 est la conséquence d’hésitations à accepter une possible alternance, de dysfonctionnements constatés dans la sélection des candidats à l’élection, et d’accusations graves portées contre l’arbitre suprême de cette même élection ».
Selon lui, la sonnette d’alarme dont il s’est servi à travers les rencontres citoyennes, articles, interviews publications dans les réseaux sociaux et conférences de presse, sur le futur « d’un Sénégal meurtri par la politique politicienne » n’a pas eu gain de cause.
Le président du parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail d’ajouter que « cette politique qui se donne pour objectifs la satisfaction d’un désir de pouvoir et d’un enrichissement facile et personnel aux dépens de notre Peuple. Nous avons craint et prévu l’explosion. Elle a eu lieu en mars 2021 puis en juin 2023 entamé depuis ».
Il souligne de surcroît que « nous avons ensuite soutenu que la véritable explosion viendrait sous peu car nous ne percevions pas le réajustement de gouvernance qui pouvait nous en préserver. Nous sommes allés jusqu’à la prédire pour le dernier trimestre de l’année 2023. Nous avons qualifié le régime Benno Bokk yakaar de « soft dictature » tant notre démocratie était malmenée et ramenée à la volonté d’un seul homme devenu un homme seul, en provoquant parfois des réactions outrées ».
Il persiste et signe que pour sauver le Sénégal une alternance démocratique doit se faire «car le régime BBY a échoué sur tous les plans ».
« Tâchons cependant de préserver le Sénégal et son Peuple des conséquences de cet échec. Comment cela serait-il possible ? L’idéal serait de respecter la date du 25 février. Mais refusant le risque d’aller vers des élections sabotées parce que réorganisées dans une précipitation dommageable, le débat doit devenir le suivant : comment ramener le plus rapidement possible l’élection reportée, sans la compromettre de nouveau par de la violence et du désordre qui seraient prétextes pour créer des situations d’exception avec ou sans ceux qui les auraient créées, et donc sans causer de nouveaux reports ? », se questionne-t-il.
Arame Fall NDAO