Depuis ce lundi 13 Mai, Dakar qui abrite la rencontre du Réseau des chambres de métiers de l’artisanat de la zone Uemoa), est la capitale Africaine de l’artisanat. Une rencontre de deux jours qui va permettre aux participants d’échanger leurs expériences, mais surtout de faire connaitre l’importance de l’artisanat en tant que pourvoyeur d’emploi.
La première Assemblée Générale du réseau des Chambres de Métiers et de l’artisanat de l’espace Uemoa, s’est tenu hier sous la présidence du secrétaire général du ministère du Tourisme et de l’artisanat. Un réseau naissant, qui œuvre pour la promotion du secteur de l’artisanat dans les pays membres. L’objectif de cette instance est en effet, de faciliter la commercialisation des produits des artisans dans l’espace Uemoa, mais aussi de servir d’interface entre les artisans et les pouvoirs publics. Lors de cette rencontre, le Représentant résidant de l’Uemoa, a déploré “la place réservé à l’artisanat, qui pourtant est un secteur qui permet de valoriser les ressources locales, mais surtout un créateur d’emplois”. Estimant que l’artisanat n’a pas une place privilégié dans nos économies, Aïssa Kabo, a souligné que “le secteur primaire et tertiaire sont priorisés au détriment du secteur secondaire qu’est l’artisanat”. Une occasion pour le président du Réseau des chambres des métiers de l’artisanat au Sénégal de rappeler que les artisans jouent leur rôle dans le développement social et économique du pays. Issa Dièye qui a rappelé que l’ancien chef de l’État avait instruit à son gouvernement d’accorder 15 % de sa commande aux artisans, a néanmoins souligné que la réalité a montré que ces derniers accèdent difficilement au marché de l’État. Il a ainsi pris l’exemple des autres pays comme le Burkina Faso, où les artisans sont très en avance par rapport aux artisans sénégalais, parce qu’ils ont institué un protocole d’accord entre le gouvernement et l’organisation des artisans. Toutes choses qui font que le président du réseau a souhaité que ce modèle soit dupliqué au Sénégal entre le gouvernement et l’Union des chambres des métiers.
Par Ndéye Anna NDIAYE