L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a publié ses premières prévisions saisonnières pour l’hivernage 2025 au Sénégal. Ces projections, issues de modèles climatiques régionaux, offrent un aperçu des grandes tendances attendues pour les mois de mai à septembre. Elles permettent aux agriculteurs, aux autorités locales et aux acteurs de la gestion des risques climatiques de mieux se préparer.
Selon cette note prospective, le début de la saison des pluies variera d’une région à l’autre. Dans le Sud du pays, les premières précipitations sont attendues avec un léger retard ou dans les délais habituels. Le Centre du territoire connaîtra un démarrage considéré comme normal, tandis que le Nord pourrait bénéficier d’un début de saison précoce à normal. Ces prévisions indiquent une installation progressive de l’hivernage, avec des différences notables selon les zones agroclimatiques.
Concernant les cumuls de pluie, les tendances varient également selon les périodes et les régions. Pour la tranche mai-juin-juillet, les cumuls sont annoncés déficitaires à normaux dans le Sud, ce qui pourrait impacter certaines cultures précoces. Sur le reste du territoire, les conditions devraient rester proches des normales saisonnières. La période suivante, couvrant les mois de juin, juillet et août, devrait apporter des précipitations excédentaires à normales sur la partie Est du pays, alors que le Centre devrait recevoir des quantités normales. En revanche, l’Ouest du pays, notamment le littoral, pourrait connaître un déficit relatif en précipitations. Pour la dernière phase de l’hivernage, entre juillet et septembre, les pluies devraient se stabiliser autour des normales sur l’ensemble du pays, à l’exception de la zone Est où un excédent pluviométrique est probable.
L’ANACIM attire toutefois l’attention sur un point crucial : le risque de survenue d’événements extrêmes reste élevé, particulièrement dans la partie Est. Des épisodes de fortes pluies, voire d’inondations locales, ne sont donc pas à écarter, même dans un contexte globalement proche de la normale. Cette alerte vient renforcer la nécessité d’une vigilance accrue, notamment dans les zones déjà vulnérables aux aléas hydrométéorologiques.
Parallèlement aux prévisions globales, l’agence météorologique fournit un tableau actualisé des dates normales de début de la saison des pluies pour différentes localités du pays. Ces dates sont calculées à partir de séries de données historiques et permettent d’identifier des fenêtres de démarrage typiques pour chaque zone. À titre d’exemple, la saison débute généralement autour du 1er août à Podor, avec une marge de variation de ±18 jours, tandis qu’à Ziguinchor, elle commence en moyenne vers le 17 juin. D’autres villes comme Tambacounda (10 juin), Kédougou (26 mai) ou Dakar (20 juillet) présentent également des repères utiles pour la planification agricole.
L’ANACIM précise que ces prévisions seront mises à jour régulièrement, à la fin de chaque troisième décade de mois entre mai et septembre, afin de suivre au plus près l’évolution des conditions météorologiques. Cette démarche permet d’adapter les stratégies agricoles, hydrauliques et sanitaires au fil de la saison, dans un contexte où les effets du changement climatique rendent les cycles de plus en plus imprévisibles.
Emedia