Une première dans l’histoire d’une COP. Une journée consacrée à la santé en rapport avec les changements climatiques. Pour soigner les maux de la planète : l’OMS a lancé un appel urgent en faveur d’une action climatique et sanitaire.
« Donner la priorité à la santé n’est pas seulement un choix, c’est le socle sur lequel repose des sociétés résilientes ». En ces termes, le Directeur Général de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a posé sur la table de la COP 28 l’urgence de placer la santé au cœur des actions contre le réchauffement climatique. Pour Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, les deux domaines (le climat et la santé) sont devenus indissociables et que la parole scientifique le prouve à suffisance. Dans un communiqué publié sur le site de l’OMS le 27 novembre dernier, le patron de l’organisation avait lancé un appel pressant aux dirigeants, aux négociateurs de la 28ème Conférence des Parties. Il se base sur les estimations et alertes notamment du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).
D’après le GIEC, près de la moitié de l’humanité, quelque 3,5 milliards de personnes vivent dans des zones très vulnérables aux changements climatiques. Sous l’angle purement sanitaire, cette alerte est encore plus frappante. Les décès liés à la chaleur chez les personnes âgées de plus de 65 ans ont augmenté de 70 % dans le monde en deux décennies. Ce n’est pas tout. La pollution atmosphérique, à elle seule, fait des ravages. Elle est à l’origine de 7 millions de décès prématurés chaque année, rappelle l’agence onusienne en charge de la santé. Afin de mettre au vert, ces indicateurs actuellement dans le rouge, Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus avait déjà fait un diagnostic et annoncé des propositions pour un changement de cap. Il a demandé à l’occasion de la COP, une adaptation du système sanitaire : moins de carbone pour une planète en meilleure santé et pour les générations futures.
Pape Ibrahima Ndiaye (Envoyé spécial à Dubaï)
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