L’université Alioune Diop de Bambey a fêté sa première promotion de médecins. Les filles ont damé le pion aux garçons.
Les médecins formés à l’Université Alioune Diop de Bambey devront encore effectuer 16 mois alternés en enseignement, stage et soutenance de thèse pour obtenir le grade de docteur d’état en médecine. Avant cette étape qui va marquer le clap de fin de leur formation, les 30 pensionnaires de la première promotion de l’Unité de formation en santé et développement durable ont reçu, samedi, leurs parchemins.
A l’honneur, Ndoumbé Mbaye, major de cette promotion qui, avec d’autres filles, ont damé le pion aux garçons. D’ailleurs, c’est parmi les filles qu’il y a celle qui a réussi au difficile concours des internes, une branche qui forme les futurs enseignants des universités. Il s’agit de Adjaratou Thiané Dia Niang qui va se spécialiser en nématologie. Cette promotion compte 30 étudiants dont 14 filles. «C’est un sentiment de joie et de fierté parce qu’au début, ce n’était pas facile et évident. La création est partie d’un constat que dans la région de Diourbel, on a un déficit en ressources humaines de qualité, en infrastructures sanitaires. Il y a la coexistence des maladies aigues et transmissibles et tout cela dans un contexte de pauvreté», a dit le professeur Ousseynou Ka. Aux étudiants, il conseillera de faire preuve de «discrétion, de bienveillance et d’écoute» envers les patients. «Beaucoup de débouchés qui s’offrent à ces médecins parce qu’ils ont été outillés dans le leadership et dans la création d’entreprises», a-t-il assuré.
Le professeur Adama Kane, directeur de l’Ufr Sciences de la santé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis d’ajouter : «En tant qu’ambassadeur, je vais vendre ce produit qui est facilement vendable. Ce sont des médecins un peu différents des médecins classiques parce qu’ils sont formés en leadership et en santé publique.» Cette promotion porte le nom de l’ancien recteur Lamine Gueye. Pour certains étudiants, il faudra régler, à l’avenir, résoudre les manquements en déficit humain parce que l’université ne compte que six enseignants titulaires, alors que certaines salles de classe ne sont pas adaptées. Concernant le niveau social, les étudiants déplorent le nombre réduit de chambres. Ce qui oblige nombre d’entre eux à loger en dehors du campus.
Malick SY