La présidence nigériane a confirmé, dans la soirée du 7 décembre, avoir mené des frappes aériennes à Cotonou et déployé des troupes au sol à la demande du Bénin, afin de « sauvegarder l’ordre constitutionnel » et de faire échouer une tentative de coup d’État.
Selon un communiqué d’Abuja, le gouvernement béninois a adressé deux requêtes officielles à son voisin. En réponse, le président nigérian Bola Tinubu a ordonné l’entrée d’avions de combat nigérians dans l’espace aérien béninois pour appuyer les forces loyalistes. L’objectif était notamment de déloger les putschistes qui s’étaient retranchés dans les locaux de la télévision nationale et dans un camp militaire.
L’armée de l’air nigériane a également mené des opérations conjointes de surveillance avec les forces béninoises. Cotonou a ensuite sollicité un appui terrestre. « Des forces nigérianes au sol sont actuellement au Bénin », a confirmé la présidence du Nigeria.
Bola Tinubu a salué l’intervention de ses forces comme une action visant à « défendre et protéger l’ordre constitutionnel au Bénin », assurant que l’opération s’inscrivait dans le cadre du protocole de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Dans la foulée, l’organisation ouest-africaine a annoncé le déploiement immédiat de contingents venus du Nigeria, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire et du Ghana pour soutenir le gouvernement béninois et l’armée républicaine. La Force en attente de la Cedeao, chargée de garantir la stabilité régionale, est déjà intervenue par le passé, notamment en Gambie en 2017 lors de la crise provoquée par le refus de Yahya Jammeh de quitter le pouvoir.
Emedia avec AFP








