G. Ciss, la cinquantaine, a porté plainte contre la dame O. Ciss dont elle est la tante, la sœur de son père (badiène) pour voie de fait. Ce procès renversant a été une occasion pour ces deux femmes de s’échanger des insanités.
Les deux femmes vivent toutes les deux dans une même concession familiale, dans une commune du département de Mbour. Mais entre la prévenue et sa tante, ce n’est pas du tout la bonne entente. Elles se crêpent le chignon tous les jours. «C’est la fille de mon propre petit frère. Je suis sa tante (badiène) mais elle me manque de respect. Je lui ai fait remarquer qu’elle ne doit pas verser des eaux usées n’importe où et elle s’est mise dans tous ses états. Elle m’a clairement dit que j’ai des enfants dont je cherche les pères. C’est pour ces insultes que j’ai porté plainte contre elle. Et si j’en suis venue à porter plainte contre elle, c’est que je suis à bout», a-t-elle déclare. «Je n’ai fait que répondre à ses insanités. Elle ne cesse de répéter que je ne suis pas la mère biologique de mon enfant. Je voudrais bien qu’elle me dise qui est la mère de l’enfant», répond violemment la prévenue. «Nous ne sommes pas là pour écouter vos « dagasanté » (attaques verbales). Aujourd’hui c’est vous qui êtes la prévenue. Si vous vous sentez diffamée, libre à vous de porter plainte contre votre tante», corrige le président du tribunal à l’endroit de la prévenue. Le juge a tout de même eu de la peine pour arrêter ces deux dames qui étaient à couteaux tirés et qui ont montré qu’elles sont loin d’entretenir de bonnes relations. «Vous avez intérêt à rester calmes. Que chacune laisse l’autre tranquille comme vous l’avez promis ici. Sinon, si vous revenez ici, ce sera la prison pour vous», avertit le Président.
Aboubakry KANE