En réponse au communiqué signé par le ministre de l’Intérieur et informant de la dissolution du parti Pastef, le bureau politique du parti de Ousmane Sonko s’est attaqué au Président Macky Sall pour son «désir despotique de se maintenir au pouvoir en emprisonnant de manière fallacieuse» Ousmane Sonko. Le communiqué évoque également une «instrumentalisation» du pouvoir exécutif et judiciaire par le régime en place pour cibler les membres et sympathisants du Parti Pastef-Les Patriotes, tout en laissant impunis les membres d’autres partis politiques accusés de délits plus graves. Le bureau politique dénonce également «l’ouverture des vannes du chaos par le chef de l’Etat Macky Sall en décidant d’emprisonner leur leader mais aussi en prenant la décision de dissoudre le Parti Pastef-Les Patriotes». Une décision qui, d’ailleurs, disent-ils, ne leur a pas été encore «notifiée officiellement». Sur le plan juridique, ils s’engagent ainsi à répliquer «par les voies légales en arguant de l’illégalité flagrante» de ce décret.
Pastef qui appelle le peuple à rejeter cette «ultime forfaiture» contre la démocratie sénégalaise et Ousmane Sonko, réaffirme sa détermination à voir son leader se présenter à la Présidentielle de 2024, indiquant que ce décret «antidémocratique» ne changera rien à leur volonté de participer activement à la vie politique du pays. Les camarades de Ousmane Sonko ont également tenu à rappeler qu’ils n’ont «jamais pris part à une élection sous la bannière de Pastef». Selon eux, ils ont toujours mis en avant leur légalité en tant que parti politique, respectant toutes les obligations légales imposées par les autorités. «2017 Ndawi askan wi, 2019 Sonko President, 2022 locales et législatives – Yewwi askan wi et en 2024, ce sera Sonko Président !»