Le député Thierno Alassane Sall a vivement dénoncé l’attitude du gouvernement face aux tensions persistantes dans les universités du pays, estimant que « l’esprit belliqueux qui vise à effacer toute contestation » ne pouvait que susciter des résistances. Il a rappelé que les méthodes employées récemment contre les marchands ambulants avaient déjà choqué une partie de l’opinion, soulignant que « la loi peut être appliquée, mais avec pédagogie et empathie ».
Dans un contexte marqué par des affrontements répétés sur plusieurs campus, Thierno Alassane Sall juge « irresponsables » les prises de position de membres du gouvernement et de députés du Pastef. Il relie ces déclarations à celle du Premier ministre, qui avait comparé le Sénégal et la Côte d’Ivoire sur la question des bourses étudiantes, une sortie qu’il considère comme maladroite et déconnectée de la réalité sociale. Selon lui, cette attitude tranche avec les engagements affichés par le parti au pouvoir, autrefois présenté comme la « voix des sans-voix », et provoque un profond malaise au sein de la jeunesse.
Il estime que cette « nouvelle posture » est perçue comme une trahison par de nombreux étudiants et leurs familles, habitués à voir le parti défendre les luttes sociales et dénoncer les violences policières. Thierno Alassane Sall appelle ainsi le gouvernement à « tout entreprendre pour ramener la sérénité dans les campus » et invite les acteurs qui, sous l’ancien régime, dénonçaient vigoureusement ces situations à faire preuve de la même constance aujourd’hui.
Le parlementaire encourage enfin les étudiants à adopter des formes de mobilisation qui les exposent moins aux risques de blessures et de violences, tout en maintenant la défense de leurs droits.
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