En cette période de veille de Magal, la ville sainte de Touba est pleine à craquer. Ce grand événement religieux célébré cette année en plein hivernage a rendu difficile la circulation de nombreuses personnes. Certaines sont obligées d’utiliser les charrettes comme moyen de locomotion pour rallier leurs domiciles.
Les grandes artères de Touba sont bloquées pendant la période du Magal par les policiers et seules les personnes détentrices de laisser-passer peuvent emprunter, avec leurs véhicules, les routes menant vers la grande mosquée. Donc, les seuls à pouvoir prendre les pistes alentours des grandes routes sont les charrettes. C’est la raison pour laquelle ils ont quitté les quatre coins du pays pour venir à Touba. Parce qu’ici le business marche pendant le Magal.
Les conducteurs font des allers et venues incessants dans les quartiers. Par ailleurs, les usagers se plaignent de l’augmentation du tarif. Ils avaient l’habitude de payer 200 francs quelle que soit la destination, mais avec le Magal, c’est 500 francs. Une augmentation qui s’explique, selon les charretiers, par le fait que le coût de la vie a connu une hausse et ils sont obligés de suivre. À cela, disent-ils, s’ajoute le phénomène des inondations qui les obligent à prendre des contournements mais aussi par le fait qu’ils ont payé 10.000 francs à la mairie pour pouvoir mener leurs activités.