Dans le cadre du projet « Khalé Sama Yité » qui vise à réduire les violences sexuelles ou sexistes touchant les filles et les garçons du Sénégal, un mode opératoire relatif à leur accueil a été réalisé par le Bureau International des Droits des Enfants (IBCR) en partenariat avec l’Unicef et le Canada. Ce référentiel destiné exclusivement aux forces de sécurité a été réalisé de manière participative avec les acteurs concernés à travers des ateliers de consultation, de développement, de pré-validation et de validation. Ils (les modes opératoires) énoncent et décrivent les étapes des procédures à suivre dans la prise en charge de l’enfant au sein d’un service, d’un corps professionnel ou d’un système en précisant comment mener des interventions efficaces, efficientes et conformes aux normes en vigueur.
Ledit document a été lancé officiellement ce jeudi auprès des partenaires du projet, plus particulièrement les acteurs de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Le mode opératoire permettra, entre autres, en matière d’accompagnement des enfants « d’améliorer la qualité des services auprès des enfants à travers la cohérence, l’uniformité et l’institutionnalisation des façons de faire ; Favoriser une plus grande harmonisation dans les interventions au sein d’une organisation ou d’un système et entre les interventions réalisées dans différentes sphères (milieu rural, urbain, etc.) ; Permettre une continuité dans le traitement des dossiers en dépit du roulement du personnel; Accroître la coordination entre les différentes interventions ; Consolider la crédibilité des interventions en leur donnant une assise solide ; Créer un environnement favorable à l’accomplissement respectueux et efficace des interventions auprès des cibles, notamment les enfants ; Favoriser une meilleure protection des enfants ainsi qu’une attention adaptée et différenciée, a précisé Antoine Gomis, chargé d’expertise FDS.
Selon la commissaire de police, point focal genre de la police nationale, Mme Binetou Guissé, l’un des outils phares inclus dans le document a été « la fiche d’identification de l’enfant victime de violences parce que les données désagrégées sur les enfants VSS posent problème et aujourd’hui avons besoin de savoir combien d’enfants âgé de telle à telle ont été victimes de viole. Nous n’avons pas concrètement les données qu’il faut et cette fiche d’identification permettra de mettre en place un système qui nous permettra de quantifier les données désagrégées sur les violences subis par les enfants. »
Arame Fall NDAO