Au tribunal d’instance de Mbour, F. Cissé, une récidiviste bien connue des tribunaux, comparaissait une nouvelle fois pour vol, cette fois pour avoir dérobé une parure d’une valeur de 223 000 francs CFA. En guise de défense, elle a tenté d’émouvoir le tribunal en invoquant sa grossesse : « Pardonnez-moi, je suis une femme enceinte », a-t-elle supplié. Un appel à la clémence qui n’a pas convaincu les juges.
Les faits remontent au 27 mars. Ce jour-là, F. Cissé quitte Mbour pour se rendre à Joal, prétendant vouloir rencontrer un bienfaiteur connu pour ses actions sociales. Selon ses déclarations, elle se serait trompée d’adresse, ce qui l’aurait conduite chez la plaignante, E. Diouf.
C’est dans cette maison qu’elle aurait profité d’un moment d’inattention pour subtiliser une parure rangée dans un tiroir. « Je l’ai croisée à la porte. Elle m’a dit qu’elle cherchait un certain S. Kane, connu pour ses œuvres sociales, et qu’elle s’était perdue. Je l’ai laissée partir. Mais en montant à l’étage, j’ai constaté la disparition de mes bijoux », a raconté la victime à la barre.
Alertés, les voisins et la victime se sont lancés à sa poursuite. La voleuse présumée a finalement été interceptée à la gare routière, sur le point de regagner Mbour.
Lors de l’audience, le procureur n’a pas manqué de rappeler les précédents de la prévenue : « La dernière fois, nous vous avions accordé la clémence en pensant à votre mari et à vos enfants. Et vous revoilà encore. »
Malgré ses tentatives d’attendrir le tribunal, F. Cissé a été condamnée à six mois de prison ferme, en plus du remboursement intégral de la valeur de la parure volée, soit 223 000 francs CFA.
Aboubakry Kane, Emedia Mbour