Les conducteurs de motos Jakarta de Ziguinchor ont manifesté leur mécontentement ce matin dans les rues de la ville, protestant contre les nouvelles mesures gouvernementales relatives à l’immatriculation des deux-roues, imposant des délais stricts. Les Jakartamans ont exprimé leur colère, appelant l’État à ne pas sacrifier la jeunesse qui l’a soutenu lors des élections. Selon eux, ces mesures risquent de pénaliser une large frange de la population, notamment les jeunes, qui dépendent de ce moyen de transport pour leurs activités quotidiennes.
« Ils ne nous imposeront jamais cette décision. Nous avons lutté pour que ces dirigeants parviennent là où ils sont. Nous attendions qu’ils créent des emplois après trois mois, mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, on nous demande de nous conformer à des mesures qui nous laissent sans solutions. L’État ne semble pas savoir ce qu’il veut. Nous demandons simplement à pouvoir travailler comme avant, avec la mairie. Qu’elle nous fournisse des plaques d’identification et que nous puissions travailler ensemble. Nous ne demandons qu’à travailler, pas de futilités. Si nécessaire, nous risquerons nos vies, mais nous ne céderons pas », a déclaré Ibrahima Thiam, conducteur de moto Jakarta.
De son côté, Dembo Diédhiou, un autre jakartaman, a exprimé sa déception vis-à-vis des autorités : « On nous avait promis une immatriculation gratuite, mais en arrivant au service, on nous demande de payer des frais supplémentaires avoisinant les 30 000 francs. Des timbres à 2000, 5000 et autres frais atteignant 28 000. Comment justifier un tel montant pour une simple plaque ? Nous ne l’accepterons pas. »
Ansoumana Badji, président de l’Association des Jakartamans de Ziguinchor et de l’Union nationale des motos-taxis du Sénégal, a souligné que la situation à Ziguinchor ne pouvait être comparée à celle de Dakar : Les tiaks tiaks de Dakar sont différents de ceux de Ziguinchor. L’Union nationale des motos-taxis regroupe 35 départements sur 45, et nous ne pouvons pas accepter que des décisions prises à Dakar affectent les autres régions sans tenir compte de nos réalités locales. Nous n’avons pas les moyens de payer pour trois mois. Si 367 000 motos doivent être immatriculées à l’échelle nationale, comment les autorités comptent-elles gérer cela ? À Ziguinchor, si tous les conducteurs se retrouvent ici, ce sera le chaos.