Dans le cadre de la restructuration du paysage médiatique sénégalais, le ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique (MCTN) a publié un état des lieux révélateur. Sur les 639 médias enregistrés sur la plateforme Déclaration Médias Sénégal, seuls 258 respectent les dispositions du Code de la Presse, tandis que 381 sont en infraction.
Des chiffres alarmants dans l’audiovisuel et la presse en ligne
Parmi les organes déclarés, 28 chaînes de télévision sont enregistrées, mais un nombre non précisé est en situation d’irrégularité, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à la coupure du signal par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).
Les radios privées ne sont pas en reste : 85 sur 115 ne respectent pas les normes en vigueur. Quant à la presse en ligne, le constat est préoccupant, avec 176 médias non conformes sur 224 déclarés, exposés à des sanctions telles que le blocage des sites ou des restrictions imposées par la cybercriminalité et l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP).
Des mesures correctives envisagées
La presse écrite et les Web TV ne sont pas épargnées, avec respectivement 57 et 31 infractions recensées. Les radios communautaires, qui jouent un rôle clé dans l’information locale, comptent 32 manquements, sans compter les cas encore inconnus.
Face à cette situation, le CNRA pourrait imposer des sanctions graduelles, allant de la mise en demeure à la suspension du signal, en fonction de la gravité des infractions constatées.
Cette initiative vise à assainir le secteur médiatique sénégalais en s’assurant que les acteurs respectent les règles en vigueur, garantissant ainsi un paysage médiatique plus professionnel et conforme aux exigences légales.
Assane BA, Emedia