Les hostilités se poursuivent entre Téhéran et Tel-Aviv, faisant plusieurs victimes des deux côtés, alors que les dirigeants du G7 se réunissent au Canada dans un contexte de tension croissante au Moyen-Orient.
Une nouvelle nuit d’affrontements a secoué Israël et l’Iran, marquant la quatrième journée consécutive de bombardements mutuels. Selon le média français Libération, au moins quatre personnes ont trouvé la mort en Israël et 87 autres ont été blessées à la suite d’une salve de missiles iraniens visant plusieurs villes, dont Jérusalem, Haïfa et Tel-Aviv.
Malgré les systèmes de défense israéliens, dont le Dôme de fer, plusieurs projectiles ont atteint leur cible. À Tel-Aviv, des immeubles ont été éventrés par les explosions, et des scènes de chaos ont été observées dans les rues. Un missile a également frappé un bâtiment résidentiel à Petah Tikva, tandis qu’à Haïfa, une roquette s’est abattue en plein centre-ville.
Dans le même temps, l’armée israélienne (Tsahal) a mené une riposte de grande ampleur, ciblant « des dizaines » de sites militaires en Iran, dont des centres de commandement des Gardiens de la Révolution à Téhéran. La ville sainte de Machhad, dans le nord-est du pays, a également été visée. L’opération israélienne, baptisée « Rising Lion », aurait causé la mort d’au moins 224 personnes et blessé plus d’un millier, d’après le ministère iranien de la Santé.
Ce nouvel affrontement, motivé selon Israël par la volonté de stopper le programme nucléaire iranien, compromet gravement les efforts diplomatiques dans la région. Les pourparlers prévus à Oman entre Téhéran et Washington pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien ont été annulés, souligne Libération.
Sur le plan diplomatique, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à une solution « à long terme » par la voie de la diplomatie. Mais le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a laissé entendre dans une interview à Fox News que les frappes pourraient conduire à un changement de régime en Iran, qualifiant le pouvoir iranien de « très faible ».
La situation tend également à s’étendre au-delà des frontières israélo-iraniennes. Des missiles ont survolé la Syrie et la chute d’un drone présumé iranien y a causé la mort d’une personne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Alors que s’ouvre ce lundi la réunion du G7 dans les Rocheuses canadiennes, la crise au Moyen-Orient s’impose à l’agenda. Ce sommet, déjà tendu en raison des désaccords commerciaux, notamment sur les droits de douane voulus par Donald Trump, pourrait bien peiner à trouver une position commune sur la guerre en cours.
Depuis Washington, le président américain s’est exprimé avant son départ vers le Canada. Il a appelé Israël et l’Iran à « trouver un accord », tout en avertissant Téhéran que les États-Unis pourraient s’impliquer davantage. Téhéran, pour sa part, affirme disposer de preuves d’un « soutien total » de Washington à l’État hébreu.
Une escalade qui menace d’embraser toute la région, au moment même où les grandes puissances sont réunies, divisées, face à une crise aux conséquences potentiellement majeures.
Emedia