
L’Iran a organisé ce samedi 28 juin des funérailles nationales pour une soixantaine de hauts gradés militaires et de scientifiques liés à son programme nucléaire, tués lors de frappes israéliennes depuis le début du conflit le 13 juin. Ces cérémonies interviennent au cinquième jour d’un cessez-le-feu fragile, alors que les tensions diplomatiques restent vives, notamment après de nouvelles menaces proférées par Donald Trump, rapporte l’AFP.
Dès l’aube, une foule nombreuse s’est rassemblée à Téhéran, accompagnant les cercueils recouverts de drapeaux iraniens depuis la place Enghelab jusqu’à la place Azadi, sur un parcours de 11 kilomètres. Des chants patriotiques, des slogans hostiles à Israël et aux États-Unis ainsi que des répliques de missiles ont marqué le cortège. Le président Massoud Pezeshkian, le général Esmaïl Qaani (chef de la Force Qods), et plusieurs figures clés du régime étaient présents.
Parmi les victimes figure le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major et figure centrale du programme balistique iranien, tué dès le premier jour du conflit. Il sera inhumé aux côtés de sa femme et de sa fille.
Le ministère de la Santé dénombre au moins 627 civils tués et près de 4 900 blessés en douze jours de guerre. En riposte, les tirs iraniens sur Israël ont fait 28 morts selon les autorités israéliennes. Les États-Unis, alliés de Tel-Aviv, ont bombardé trois sites nucléaires iraniens les 21 et 22 juin.
Donald Trump a ravivé les tensions en promettant de nouvelles frappes si Téhéran enrichit davantage son uranium. Il a violemment attaqué le guide suprême Ali Khamenei, affirmant l’avoir sauvé d’une « mort affreuse ». L’Iran a réfuté toute volonté de construire l’arme nucléaire, revendiquant uniquement un programme civil.
La reprise de négociations avec Washington est également rejetée par Téhéran, qui exige un changement de ton de la part de l’ex-président américain.


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