Le gouvernement prévoit de renforcer la filière porcine en Casamance en s’attaquant à l’un de ses principaux obstacles : le coût élevé des aliments. Une nouvelle unité de production d’aliments pour porcs devrait prochainement voir le jour à Ziguinchor, avec l’objectif de soulager les éleveurs locaux confrontés à de lourdes charges.
Présent lors de la réunion du Comité régional de développement (Crd) à Ziguinchor, le Dr Dame Sow, coordonnateur du Programme national de développement intégré de l’élevage au Sénégal (Pndies-P1), a annoncé cette initiative. Selon lui, la future infrastructure permettra de renforcer la compétitivité du secteur et d’alléger les coûts pour les producteurs. Le programme vise, d’ici 2028, près de 950 000 bénéficiaires directs à l’échelle nationale, dont plus de la moitié sont des femmes impliquées dans l’élevage. En Casamance, cette unité est perçue comme un tournant pour une filière qui nourrit des centaines de familles.
La filière porcine locale souffre depuis l’arrêt prolongé de la première fabrique d’aliments, victime d’un manque d’alimentation électrique. « Nous avons nos porcs, nous avons les compétences, mais sans aliments accessibles, nous sommes perdants », a dénoncé Nina Manga, représentante des éleveurs. Elle a évoqué la perte récente d’une centaine de porcs, victime de la flambée des coûts et de difficultés sanitaires.
Les éleveurs appellent désormais à des solutions concrètes, incluant le raccordement électrique, l’exploitation effective des équipements existants et un soutien technique pour limiter les pertes. La mise en place de cette nouvelle unité est perçue comme un signal fort de relance et de confiance pour la filière porcine. Si les engagements sont respectés, la Casamance pourrait consolider son rôle dans l’économie animale du pays et offrir à la filière porcine un véritable souffle économique, générant emplois, revenus stables et sécurité alimentaire.
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