L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a organisé, ce mardi 14 octobre 2025, une rencontre marquant le lancement officiel de la plateforme “APPEL” (Achats Publics en Procédures Électroniques), un outil clé dans la réforme digitale de la commande publique au Sénégal.
Cette nouvelle plateforme ambitionne de moderniser, sécuriser et simplifier les procédures liées aux marchés publics. Elle s’inscrit dans la dynamique globale de digitalisation impulsée par les nouvelles autorités, et plus particulièrement dans le cadre du « new deal technologique de l’État ».
Expérimentée dans un premier temps, APPEL sera généralisée à partir de janvier. L’objectif est double : gagner en temps et améliorer la transparence dans les processus de passation des marchés. En réduisant les interactions physiques, la plateforme entend limiter les risques de corruption et garantir une traçabilité complète des opérations.
« Avec APPEL, l’administration va prendre le cap de l’efficience. L’efficience, c’est la capacité d’un organisme à produire des résultats appréciables avec des moyens limités », a expliqué Moustapha Djitté, directeur général de l’ARCOP. Il souligne que cette transition numérique permettra à l’administration de mieux planifier et exécuter les projets publics, tout en optimisant les ressources disponibles.
L’impact attendu concerne aussi bien les entreprises soumissionnaires que les entités adjudicatrices : les connexions seront à la fois plus sécurisées et plus libres, dans un environnement digital sans contraintes de mobilité.
Moustapha Djitté a également tenu à rassurer sur la fiabilité technologique de la plateforme, conçue selon les standards de dernière génération, avec une expertise sénégalaise pleinement mobilisée. « Nous avons les compétences locales pour développer un outil robuste, à la hauteur des enjeux de transparence et de performance publique », a-t-il affirmé.
Avec APPEL, le Sénégal franchit une nouvelle étape vers une gouvernance publique plus efficace, tournée vers l’innovation, la transparence et la souveraineté numérique.
Babacar Diop, stagiaire