Les tensions entre Israël et l’Iran atteignent un niveau critique, alors que des révélations émergent sur un projet israélien visant à assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Selon l’AFP et plusieurs médias américains, dont NBC, Axios et Reuters, le président américain Donald Trump s’est opposé à cette opération, la jugeant trop risquée.
« Nous avons découvert que les Israéliens envisageaient de cibler le guide suprême iranien. Le président Trump était contre et nous leur avons dit de ne pas le faire », a confié un responsable américain à l’AFP, sous couvert d’anonymat.
Malgré ce désaccord, Israël a lancé vendredi une campagne aérienne d’une ampleur inédite contre des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens, affirmant vouloir empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.
Parmi les cibles, plusieurs hauts responsables iraniens ont été tués, selon des sources officielles. Figurent notamment le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, le chef d’état-major de l’armée, Mohammad Bagheri, ainsi que neuf scientifiques du programme nucléaire.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé dimanche, dans une interview à la télévision américaine, l’élimination du chef du renseignement iranien et de son adjoint lors d’une frappe à Téhéran. Selon l’agence Tasnim, le général Mohammad Kazemi, chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, et son adjoint Hassan Mohaqiq figurent parmi les victimes.
Cette attaque, menée le 15 juin, visait plusieurs sites militaires sensibles dans la capitale iranienne. Un coup dur pour l’appareil sécuritaire du régime, que Netanyahou a qualifié de « début » d’une offensive plus large.
De son côté, Donald Trump a appelé Téhéran et Tel-Aviv à « trouver un accord », tout en affirmant qu’une implication américaine dans le conflit restait « possible », même si elle n’est pas envisagée pour l’instant. Il s’est également dit ouvert à une médiation du président russe Vladimir Poutine.
Enfin, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré disposer de « preuves solides » d’un soutien américain aux frappes israéliennes, accusant Washington de complicité dans cette escalade régionale.
Emedia