Réunie le 12 novembre 2025, la coalition DJONE a publié un communiqué exprimant de vives inquiétudes face à la situation politique et économique du Sénégal. Selon le secrétariat politique, les divisions au sein de la mouvance présidentielle, longtemps dissimulées, éclatent désormais au grand jour et traduisent des divergences profondes sur la vision et les priorités du régime.
Dans ce texte signé par le coordonnateur national Mohamed Moustapha Diagne, la coalition estime que le Président de la République cherche à privilégier la réconciliation nationale et le développement, tandis que son Premier ministre, Ousmane Sonko, s’enfermerait dans une logique de confrontation, marquée par une judiciarisation excessive de la vie politique.
La coalition voit dans le différend autour de la restructuration de la coalition Diomaye Président une nouvelle illustration de ces luttes internes, redoutant qu’elles ne débouchent sur une crise institutionnelle majeure. Elle invite le chef de l’État à « assumer pleinement ses responsabilités » et à rappeler que son unique allégeance doit aller au peuple sénégalais, « dépositaire du suffrage universel ».
DJONE dresse par ailleurs un portrait sévère du Premier ministre, l’accusant d’un « tempérament conflictuel » et d’un « refus de la discipline administrative » qui auraient fini par indisposer non seulement l’opposition, la presse et les magistrats, mais aussi les partenaires internationaux et les alliés de la majorité. Selon la coalition, le discours radical de Sonko aurait miné la confiance, découragé l’investissement et aggravé la crise économique.
Le communiqué évoque une « gouvernance désordonnée » marquée par une inflation persistante, une baisse du pouvoir d’achat, des faillites d’entreprises et des pertes massives d’emplois. Pour combler le déficit budgétaire, le Premier ministre miserait désormais sur une pression fiscale accrue, au détriment des citoyens.
Face à cette situation, la coalition DJONE appelle le Président à tirer les conséquences politiques de cette cohabitation conflictuelle. « Ousmane Sonko, davantage préoccupé par son avenir politique en 2029 que par la réussite du mandat en cours, est devenu un obstacle au progrès économique et social du pays », affirme le communiqué, qui conclut en invitant à « lui trouver une porte de sortie honorable ».
« Sans un Sénégal réconcilié, apaisé et juste, il ne pourra y avoir ni stabilité, ni prospérité durable », avertit enfin la coalition.
Emedia







