En dépit de toutes les tentatives occidentales pour l’entraver (leurs médias n’ont cessé la désinformation, le mensonge et la manipulation), le XVe sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui a lieu du 22 au 24 août à Johannesburg. Il était question pour les organisateurs, de démontrera au monde entier qu’un nouvel ordre économique mondial pouvait émerger pour ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire de l’humanité.
C’est un grand succès couronné par l’intégration de Six pays dans le groupe. Parmi eux de vrais poids lourds en termes de PIB (l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis).
Voici, selon la banque mondiale, les performances économiques de ces pays.
Argentine : le PIB du pays est de 632,8 milliards de dollars, ce qui en fait la troisième économie de la région après le Brésil et le Mexique. Le secteur industriel représente 15% du PIB, l’agriculture au sens large, 6,4%, les services, 53% ; Égypte : 476,8 milliards de dollars de PIB. Elle est la plus grande économie d’Afrique du Nord et la cinquième de la région Moyen-Orient. L’industrie y représente 32,7%. L’Egypte est membre de l’Union Africaine ; Iran : Son PIB s’élève à 388,5 milliards de dollars, ce qui en fait la sixième économie de la région. L’Iran recèle les troisièmes plus grandes réserves de pétrole (12% des réserves mondiales) et les deuxièmes plus grandes réserves mondiales de gaz (17 %). Son économie est dominée par les services des services (51% du PIB) ; Émirats arabes unis : en 2022 le PIB s’élevait à 507,53 milliards de dollars, ce qui fait du pays la troisième économie de la région du Moyen-Orient. La base de l’économie est l’extraction et l’exportation de pétrole brut et de gaz (5,6% des réserves mondiale de pétrole et 3% des réserves de gaz, soit plus de 40% du PIB pour les deux ; Arabie saoudite : le PIB du pays en 2022 s’élève à 1.100 milliards de dollars, ce qui en fait la plus grande économie de la région du Moyen-Orient. Premier producteur mondial de pétrole. La production pétrolière représente 46% du PIB ; L’Éthiopie est la troisième économie d’Afrique subsaharienne par le PIB : 126,8 milliards de dollars en 2022). L’Éthiopie est un pays essentiellement agricole, l’un des plus grands exportateurs de café. Sa population est de 124 373 054
Dans ce graphique, nous visualisons le PIB mondial à l’aide des données du FMI, présentant les plus grandes économies et la part de l’activité économique mondiale qu’elles représentent.
NB : Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur général de l’activité économique d’un pays. Il mesure la valeur totale de la production économique (biens et services) produite sur une période donnée par les secteurs privé et public.
Il n’y a aucun problème pour les autres pays candidats, « ce n’est qu’une première étape, selon Cyril Ramaphosa, puisque « d’autres phases devraient suivre », afin de poursuivre cette expansion.
Pour 2050, la configuration des économies est la suivante :
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Dans les pays occidentaux comme dans le Sud global on salut cette avancée dans « la bousculade » des maitres du monde. Dans le Nord, « on salue cette évolution et souhaite la soutenir par une coopération concrète » ! Dans les pays du Sud global, qui représentent la grande majorité de la population mondiale, expriment une volonté de mettre un terme définitif à près de six cents ans de colonialisme et d’instaurer un système économique qui favorise le développement souverain et équitable de tous les États de la planète, l’élimination de la pauvreté et l’accès à un niveau de vie décent pour tous.
Les population dans les pays du Sud ont pris conscience, toujours dans la douleur, de la persistance du colonialisme à travers sa forme contemporaine qu’est le néocolonialisme dont les tenants sont les institutions de Bretton Woods et les « partenaires au développement ». Pourtant, le président indonésien Sukarno et le Premier ministre indien Nehru avaient déjà mis en garde à Bandung, il y a soixante-huit ans.
En ce qui me concerne je cesse dans mes écrits, les conférences et sur les réseaux sociaux, de dire, que l’accès à la souveraineté internationale ne mettait fin à la détermination par l’extérieur et que la décolonisation serait longue.
Ainsi les attaques contre les peuples du Sud ont pris d’autres formes, la guerre classique n’étant plus possible. Il fallait également préserver les territoires du Nord pour en faire des espaces de productions fécondes et de productivité dans tous les domaines. La nouveautés ont donc, comme non : opérations militaires et de sécurité dans le monde entier, installant bases militaires sur presque tous les continents, mais surtout la capacité de déclencher partout des conflits de basses intensité par le recours à diverses formes de violences : terrorisme, guérilla, subversion, contre-guérilla, opérations spéciales, opérations militaires ponctuelles, guerres irrégulières et opérations de maintien ou d’imposition de la paix ainsi que les «guerres d’intervention humanitaire»,.
Tenter de faire perdurer un tel système unipolaire est un danger. Il pourrait conduire à la Troisième guerre mondiale. Le salut pour le moment pourrait être l’existence d’une multipolarité et une participation pleine, plus juste, plus équitable de tous les pays à toutes les instances de la gouvernance du monde.
Mais, ne soyons pas natif, restons vigilent et faisons dire aux BRICS sulement ce qu’ils ont dit. Ne cédons pas aussi à l’apologie de la mystique des BRICS.
Des responsables de haut niveau du groupe ont bien confirmé que les BRICS ne voulait pas dédollariser les échanges commerciaux et qu’ils n’étaient pas anti-occidentaux. Le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana, par exemple, a déclaré au début de ce mois, dans une interview, que le groupe « se concentrait sur l’expansion de l’utilisation des monnaies nationales plutôt que sur la dédollarisation ». C’est cela, être réaliste. En effet, cette phase préalable « d’expansion des monnaies nationales » est une nécessité avant de procéder au retrait pur et simple du dollar américain des marchés internationaux. Autrement, de nombreux pays, détenteurs d’une grande quantité de dollars verraient leurs réserves dévaluées ou fondre comme neige au soleil.
Par cette prise de position modérée et progressive les BRICS font preuve de finesse et de flexibilité stratégique dans la mesure où tous les pays capitalistes (y compris des BRICS eux-mêmes) sont dans des relations d’interdépendance économique et financière forte et complexe avec les pays occidentaux.
Les panafricanistes, les progressistes et révolutionnaires devrons prendre leur mal en patience : le grand réveil n’est pas pour le 1er janvier 2024. L’agonie de l’hégémon américain et de leurs partenaires de l’OTAN sera retardée.
Mme Rousseff, directrice de la nouvelle banque des BRIC est très claire : elle a déclaré que les prêts en monnaies locales permettraient aux emprunteurs d’éviter le risque de change et les variations des taux d’intérêt américains. Ce qui est tout à fait compréhensible. « Les monnaies locales ne sont pas des alternatives au dollar. Ce sont des alternatives à un système. Jusqu’à présent, le système était unipolaire, il va être remplacé par un système davantage multipolaire », a-t-elle expliqué.
Pour conclure : la naissance et le renforcement des BRICS est une bonne chose dans un monde plus que dominé par les Occidentaux. Une domination violente, arrogante. Il s’agit d’un changement positif.
Bien entendu (nous sommes bien éveillés), rien ne dit que les BRICS une fois « bien installés » ne développeraient pas une tendance impérialiste et qu’ils perdront comme les Occidentaux, le sens des réalités.
Pourquoi espérer alors qu’ils tiennent la route ? La mentalité des peuples des pays qui font les BRICS n’est pas celle des Occidentaux. C’est ce qui fait la grande différence. Dans le Nord le citoyen moyen, mal informé et manipulé, a tendance à trouver normal que son pays exploite pour presque rien, des richesses provenant de pays lointains, avec une population attardée, mal éduqué et ignorant de la marche du monde. Ils ne savent que se battre en eux et prier.