Un an après l’arrivée au pouvoir de Pastef, le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) dresse un bilan alarmant de la situation politique, économique et sociale du Sénégal. Dans une déclaration publiée le 13 mars, la coalition dénonce des atteintes graves aux principes démocratiques et un climat de répression grandissant.
Le FDR accuse le gouvernement d’une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, illustrée par la levée d’immunité de députés d’opposition et la multiplication des arrestations d’activistes. La coalition fustige également les interdictions de voyage visant certains responsables politiques, comme l’ex-ministre Mansour Faye, sans décision judiciaire préalable.
Selon le FDR, l’État mène une campagne de répression contre les opposants et les entrepreneurs perçus comme proches de l’ancienne majorité. Le Parquet financier, censé lutter contre la corruption, serait détourné à des fins de persécution politique.
Le texte critique la volonté du gouvernement d’introduire une « loi interprétative » de l’amnistie, perçue comme une tentative de protéger le parti au pouvoir des conséquences judiciaires des violences de 2021-2023. Une démarche qui, selon le FDR, fragilise les institutions et met en péril l’État de droit.
Le FDR pointe aussi une gestion économique chaotique, marquée par une dégradation de la notation financière du pays et un blocage des aides sociales essentielles. La coalition dénonce en outre des purges politiques dans l’administration, ayant conduit au licenciement de milliers de travailleurs.
Face à cette situation, le FDR exige la fin des persécutions politiques, l’abandon des mesures économiques jugées antisociales et le retrait de la loi interprétative de l’amnistie. Il appelle les forces vives du pays à se mobiliser pour défendre la démocratie et l’État de droit, promettant des actions de contestation dans les prochains jours.
Emedia