La tension monte d’un cran au Moyen-Orient. Plusieurs attentats à la voiture piégée ont frappé, dimanche après-midi, des installations sensibles à Téhéran, faisant de nombreuses victimes. Selon Iran Wire, média en exil citant les médias d’État iraniens, cinq voitures piégées ont explosé simultanément à proximité de bâtiments gouvernementaux. Certaines de ces attaques auraient visé des scientifiques du programme nucléaire iranien, précise L’Orient-Le Jour dans son suivi en direct.
En réponse à ces explosions, que le régime iranien impute à Israël, l’agence de presse officielle IRNA, relayée par Al Jazeera, affirme que Téhéran a lancé 50 missiles balistiques en direction du territoire israélien.
Depuis le déclenchement de l’opération “Rising Lion” par Israël, la violence ne cesse de s’intensifier. Selon Reuters, reprise par Iran International, quatorze scientifiques iraniens ont été tués ces derniers jours, dont certains dans des attentats similaires à ceux signalés dimanche. Le ministère iranien de la Santé évoque pour sa part un bilan de 128 morts et plus de 900 blessés depuis le début de la campagne de frappes israéliennes.
The New York Times rapporte que de nouvelles frappes israéliennes ont eu lieu en plein jour, ciblant notamment le quartier général de la police iranienne. Selon Al Jazeera, l’armée israélienne aurait également bombardé l’aéroport de Mashhad, à l’est de l’Iran, une frappe menée à plus de 2 300 kilomètres d’Israël, la plus éloignée depuis le début du conflit.
L’escalade prend également une dimension énergétique et régionale. Le média qatari fait état d’une frappe de drone sur le gisement gazier offshore de South Pars/North Dome, situé dans le Golfe persique et partagé entre l’Iran et le Qatar. Ce champ, considéré comme la plus grande réserve de gaz naturel au monde, assure près de 70 % de la production de gaz iranienne. Pour le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, il s’agit d’“une erreur stratégique majeure, probablement délibérée, destinée à étendre le conflit au-delà des frontières de l’Iran”.
Alors que les tensions régionales atteignent un niveau sans précédent, les analystes redoutent un embrasement généralisé impliquant de multiples acteurs.
Emedia