Le projet « Vers un Futur sans SIDA : synergies pour des initiatives intégrées, inclusives et équitables au Sénégal (FAIES) » a été officiellement lancé, marquant une nouvelle étape dans la lutte contre le VIH dans les régions de Ziguinchor et de Sédhiou. Porté par l’ONG COSPE et coordonné par Nora Colombo Trosso, ce projet s’inscrit dans la continuité des politiques nationales de santé publique et en synergie avec les stratégies du Fonds mondial de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
Financé par l’Agence italienne de coopération pour le développement, le projet FAIES repose sur un partenariat multidisciplinaire impliquant des institutions sénégalaises et italiennes reconnues. L’Université de Florence, chef de file du projet, apporte son expertise internationale dans la promotion de la santé et des droits humains. À ses côtés, COSPE, présente au Sénégal depuis 1987, poursuit son engagement pour un développement durable, équitable et respectueux des droits fondamentaux, dont le droit à la santé. Le Centre de santé globale et les directions régionales de la santé de Ziguinchor et de Sédhiou figurent également parmi les partenaires stratégiques pour l’implémentation du projet.
Le choix des zones d’intervention s’est appuyé sur des données épidémiologiques précises. Si le Sénégal enregistre des progrès significatifs dans la lutte contre le VIH et se rapproche des objectifs de développement durable, certaines régions du sud, notamment Ziguinchor et Sédhiou, présentent encore des taux d’incidence supérieurs à la moyenne nationale. C’est dans cette optique que FAIES concentre ses efforts sur ces territoires, en étroite collaboration avec les autorités locales et le ministère de la Santé.
Le projet s’articule autour de trois grands volets d’intervention. Le premier concerne le renforcement du système de santé, avec un accent sur l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des services de santé sexuelle, reproductive et de prise en charge du VIH. L’objectif est d’intégrer ces services de manière cohérente, tout en renforçant les compétences du personnel et la disponibilité des prestations pour les populations les plus vulnérables.
Le deuxième axe met l’accent sur la recherche appliquée, avec deux études majeures : l’une consacrée à la dimension transfrontalière de la lutte contre le VIH, notamment pour prévenir la perte de suivi des patients entre les pays voisins ; l’autre centrée sur la stigmatisation, un frein majeur à l’accès aux soins et à la prévention.
Enfin, le troisième volet est communautaire, fondé sur la participation active des organisations de la société civile et des communautés locales. Cette approche inclusive vise à renforcer l’appropriation de la lutte contre le VIH au niveau local, en promouvant la sensibilisation, la prévention et la défense du droit à la santé pour tous.
Lors du lancement du projet, le Dr Youssoupha Tine, directeur régional de la santé de Ziguinchor, a salué une initiative « innovante et inclusive », issue d’un processus de co-création entre les régions de Sédhiou, Ziguinchor et les partenaires italiens. Il a souligné l’importance du projet dans un contexte où, malgré les avancées nationales, les régions du sud demeurent les plus touchées, avec un taux de prévalence avoisinant 1,5 %.
Le Dr Youssoupha Tine a insisté sur la nécessité de revitaliser la communication communautaire, notamment auprès des jeunes de 15 à 24 ans, parmi lesquels on observe une recrudescence des nouvelles infections. Il a également rappelé le rôle crucial du projet FAIES dans le renforcement du système de santé et du système d’information sanitaire, deux leviers essentiels pour capitaliser les acquis et améliorer la réponse au VIH dans ces régions.
Avec FAIES, le Sénégal réaffirme ainsi son engagement vers un futur sans SIDA, en misant sur la synergie, la recherche, la solidarité et l’inclusion.
Emedia
 
  
  
  
 









