Après la signature, le 1er mai dernier, du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive en présence du Premier ministre, les parties prenantes se sont rendues à la présidence de la République pour remettre le document au chef de l’État, garant de son application. Le Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), acteur clé du processus, entame désormais une nouvelle étape : la vulgarisation du pacte auprès des différents acteurs du monde du travail.
« Nous entamons une nouvelle phase », a déclaré Mamadou Lamine Dianté, président du HCDS. « Il nous faut maintenant partager le contenu de ce pacte avec les comités sectoriels de dialogue social – dans la microfinance, à l’AGL, chez AUCHAN, au ministère de l’Éducation nationale, ainsi qu’au sein des universités – mais aussi avec le réseau des journalistes spécialisés en dialogue social », a-t-il précisé.
Selon lui, le succès du pacte repose sur une appropriation collective. « Pour qu’il prospère, il faut que les acteurs s’en saisissent et le relayent largement », insiste-t-il. Le rôle des journalistes est jugé crucial pour faire connaître les engagements pris et les attentes exprimées par les différentes parties.
Face aux réserves exprimées par certains syndicats après la signature, Mamadou Lamine Dianté tient à clarifier : « Un pacte, c’est un cadre dans lequel chaque partie formule ses attentes, exprime ses préoccupations et prend des engagements. Tant qu’aucune partie ne les viole, le pacte tient. »
Il souligne également la nouveauté du pacte de 2025 comparé à celui de 2014. « En plus des négociations globales entre gouvernement, syndicats et patronat, des discussions sectorielles ont été menées à la demande des syndicats. Le résultat est un pacte national qui intègre des préoccupations spécifiques à chaque secteur. »
Pour le président du HCDS, ce pacte symbolise un retour à la confiance et ouvre la voie à une trêve sociale de trois ans, propice à la relance économique du Sénégal. « Nous appelons chaque partie à un sursaut patriotique pour consolider cet instrument. Déjà, plusieurs pays de la sous-région s’y intéressent et souhaitent s’en inspirer », conclut-il.
Le Haut Conseil s’engage désormais à veiller au respect des engagements pour garantir une stabilité durable.
Emedia