Le mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) a organisé, ce jeudi, la 7e édition du salon des startups AFRITECH 4.0. L’objectif de cet événement est de magnifier l’entrepreneuriat dans le digital, le numérique, en particulier des jeunes pousses et porteurs de projets innovants de startups. S’exprimant à cette occasion, le président du MEDS, Mbagnick Diop est convaincu que la réussite de la politique d’émergence économique, sociale et culturelle de notre pays passe inexorablement par la transformation digitale. « Le changement de paradigme et notre introduction dans la Nouvelle Economie mondiale, marquée par les quatre (4) fondamentaux – vitesse, connectivité, immatériel et innovation– nécessite une transformation structurelle de l’état d’esprit de notre jeunesse à travers la promotion, la formation et l’appropriation d’une culture de créativité,d’innovation et d’un esprit entrepreneurial dans la numérisation de toutes les niches de notre économie », a-t-il soutenu. Il a rappelé, par ailleurs, que plus de 300 millions de dollars ont été levés au Sénégal par des startups en pleine croissance et cette dynamique reste maintenue en 2024. Un chiffre qui, dit-il, classe notre pays dans les trois premiers du continent, bien au-dessus de son poids par rapport à sa population ou à son PIB.
Selon lui, l’Etat a le devoir de soutenir cette dynamique et renforcer notre compétitivité dans ce secteur stratégique. « Nous sommes en train de bâtir la Nouvelle Economie de demain, l’Economie de la Connaissance et avons le devoir d’être très alertes dans les sciences cognitives et les technologies émergentes. La Veille stratégique et technologique, l’audace, le sens du risque, l’intuition des opportunités et la confiance en soi inébranlable, sont des qualités fondamentales et incontournables à insuffler à notre jeunesse pour qu‘elle soit engagée, créative, productrice de connaissances et de compétences 4.0, marque de fabrique du MEDS et surtout, un levier pour une croissance économique forte et durableadossée au PROJET. Cette culture et les qualités qui lui sont associées peuvent sans doute relever de la qualité de notre éducation, de notre indépendance d’esprit, favorisant le rêve, la projection et l’innovation », a ajouté Mbagnick Diop.
Dans son discours, il a fait remarquer que le MEDS a bien saisi le sens de cette révolution du numérique depuis deux décennies. La jeunesse formée, encadrée, décomplexée, doit en être le moteur, le soldat de cette Nouvelle Economie qui s’est imposée au monde. « Notre pays, le Sénégal, doit prendre toute sa part et toute sa place dans cette Nouvelle économie en construction, qu’on dénomme souvent Economie de la Connaissance, Economie du savoir. Il est alors aisé de comprendre pourquoi le MEDS a mis en place depuis longtemps, le Cercle des Jeunes Entrepreneurs 4.0 et le FOGACIM (Fonds de Garantie du Cercle des Investisseurs du MEDS) pour accompagner et garantir le financement de jeunes pousses » a déclaré le président du MEDS. Il conclut : « l’objectif d’AFRITECH dans les années à venir c’est d’accueillir près de 3000 startups et une centaine d’investisseurs. Le MEDS à travers AFRITECH est engagé à réussir aux cotés de l’Etat et sa stratégie de Souveraineté Numérique ».
Cheikh Moussa SARR
Pape Doudou Diallo (Photo)