En marge de la rencontre entre une délégation de la Nouvelle responsabilité et celle de l’Alliance des forces de progrès pour sceller une alliance en vue des Législatives anticipées, Cheikh Oumar Anne a asséné ses vérités sur le processus électoral.
‘’Nous allons vers des élections exceptionnelles, anticipées. Les élections doivent être organisées en 60 jours dans une opacité qu’on n’a jamais vue depuis 1993, dans une insolence jamais vu de ceux qui nous gouvernent. Tous les acteurs sont quasiment exclus du processus. Alors que ce processus appelle un engagement, un comportement. Au Sénégal, on n’a fait 3 alternances. Le minimum est qu’on se concerte avant d’aller à des élections’’, a martelé le maire de Ndioum.
Avant d’ajouter : ‘’L’Assemblée nationale a été dissoute et on va à des élections où il n’y a pas de budget. Ni pour la confection des bulletins de vote ni pour les autres aspects logistiques. Pour les bulletins de vote, il faudra produire 7,5 millions de bulletins par candidat. S’il y a 50 listes, le coût total pourrait s’élever à 140 milliards de francs CFA’’. Proche de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, Cheikh Oumar Anne n’a pas manqué de déplorer l’attitude du ministre de l’Intérieur. ‘’Il a montré qu’il est partisan. Il faut que les gens discutent pour voir comment organiser ces élections. Il faut que le peuple sénégalais sache comment on va trouver ces 140 milliards. Il faut un dispositif qui permette de contrôler le processus électoral. Ce sont eux qui appellent à la transparence, ils n’ont qu’à faire du ‘jubal’. Il faut permettre aux gens de s’organiser pour avoir des représentants dans tous les bureaux de vote, pour contrôler la mise à disposition de leurs bulletins dans tous les bureaux de vote du Sénégal. Ce sont des batailles qu’il faudra mener’’.
Et pour l’ancien ministre de l’Education, il revient aux membres de la société civile de prendre en charge ces questions. ‘’Nous irons à la rencontre des Sénégalais pour leur dire que c’est l’expérience, l’expertise, la compétence, qui peuvent sauver le Sénégal. Et nous savons que tout cela ne se trouve pas de l’autre côté. Ils sont à la tête du pays depuis 6 mois, mais ils ne peuvent rien faire’’, conclut M. Anne.