La coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) a tenu une déclaration de presse ce mercredi pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « graves violations des droits » de Farba Ngom, député de l’opposition, visé par une procédure de levée de son immunité parlementaire. Selon la coalition, cette démarche serait motivée par des considérations politiques et entachée de nombreuses irrégularités.
Farba Ngom, leader influent dans la région de Matam, aurait été ciblé après des menaces voilées attribuées au Premier ministre Ousmane Sonko, selon lesquelles « des opposants milliardaires » n’auraient pas leur place dans le pays. Ce contexte, estime la coalition, expliquerait ce qu’elle qualifie de « purge politique ».
La TWS dénonce une série d’irrégularités dans la procédure enclenchée contre le député. Elle affirme que Farba Ngom n’a reçu aucune notification préalable ni information précise sur les faits qui lui sont reprochés. Pire, les perquisitions menées dans sa propriété à Diamniadio auraient été effectuées sans l’autorisation d’un juge d’instruction, selon un constat d’huissier produit par ses avocats.
Pour la coalition, ces actes témoignent d’une violation flagrante de la présomption d’innocence et des droits de la défense. « Ces transgressions sont contraires aux principes fondamentaux de loyauté et de transparence qui devraient régir toute procédure judiciaire », a déclaré un porte-parole.
Selon Takku Wallu Sénégal, Farba Ngom ne ferait l’objet d’aucune accusation liée à la gestion de fonds publics, de marchés ou de deniers de l’État. « Le seul crime de Farba Ngom est d’être un membre influent de l’opposition et d’avoir remporté Matam », martèle la coalition. Elle dénonce également des « enquêtes fiscales cumulatives » ciblant les trois sociétés du député : SCI Haba, SCP Sucre et SCP Tidiania.
La TWS pointe par ailleurs une « instrumentalisation » de la justice par l’exécutif, citant l’implication directe du parquet financier, qui aurait sollicité la levée de l’immunité parlementaire du député sans produire de preuves sérieuses.
Face à cette situation, Takku Wallu Sénégal appelle l’Assemblée nationale à rejeter la demande de levée d’immunité parlementaire. Pour la coalition, cette démarche manque de sérieux et de crédibilité, et constitue une tentative de « règlement de compte politique déguisée en justice ».
La TWS prévoit de saisir l’Union Interparlementaire (UIP), les parlements de la CEDEAO et ceux de la Francophonie pour dénoncer ces « violations flagrantes ». « L’Assemblée nationale doit se faire respecter en protégeant les droits de ses membres », conclut la coalition, qui espère une décision favorable à son député.