Mme Astou Diouf Gueye, directrice de l’Équité et de l’Égalité de genre au ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, a souligné l’importance du guide récemment élaboré pour le suivi et la promotion des droits humains au Sénégal. Selon elle, ce document constitue avant tout un outil de travail et de coordination destiné à appuyer les acteurs nationaux dans la mise en œuvre des engagements du pays en matière de droits de l’homme.
Ce guide permettra notamment d’assurer un meilleur suivi des recommandations issues des mécanismes internationaux de contrôle, tels que l’Examen périodique universel (EPU), ainsi que des conventions et comités spécialisés, à l’instar du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant. Il favorisera également une collaboration plus harmonieuse entre les institutions nationales, comme la Commission nationale des droits de l’homme, les ministères concernés; notamment ceux de la Justice et de la Famille, et les organisations de la société civile, actrices clés de la promotion des droits humains.
Pour Mme Diouf Gueye, l’outil contribuera à renforcer les capacités des différents acteurs afin qu’ils interviennent de manière cohérente et informée dans le suivi des politiques publiques en matière de droits humains. Elle a rappelé que le Sénégal a réalisé d’importants progrès sur le plan législatif et institutionnel, en ratifiant la quasi-totalité des instruments internationaux et régionaux de protection des droits humains, notamment ceux relatifs aux femmes et aux enfants.
Cependant, la directrice a également reconnu l’existence de nombreux défis à relever. « La question des droits humains appelle une approche holistique. Il ne s’agit pas seulement de disposer de normes de protection, mais aussi de prendre en compte les dimensions économiques, sociales et culturelles », a-t-elle expliqué. Le coût de la réalisation des droits, les résistances socioculturelles et les inégalités d’accès aux ressources demeurent des obstacles majeurs à surmonter.
Elle a insisté sur la nécessité d’investir davantage dans les secteurs clés, tels que la santé, la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits sexuels et reproductifs, domaines essentiels à l’épanouissement et au bien-être des femmes et des enfants. Mme Astou Diouf Gueye a enfin appelé à un changement de perception au sein des communautés, rappelant que « la réalisation des droits humains ne peut se faire sans la participation active et la prise de conscience des populations elles-mêmes ».
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