Quarante jeunes ressortissants maliens ont comparu ce jeudi devant le tribunal des flagrants délits de Mbour, répartis en deux groupes. Ils étaient poursuivis pour vagabondage, faute de documents en règle justifiant leur présence au Sénégal.
Parmi les prévenus figuraient Sekou Sidibé, Aissatou Bamba, ainsi qu’une quarantaine d’autres jeunes, dont seule une minorité disposait d’une carte d’identité nationale. Tous ont déclaré être venus au Sénégal dans l’espoir de trouver un emploi.
Le parquet a fermement dénoncé cette arrivée massive et non encadrée :
»Dans un contexte de menace terroriste, il est inadmissible de pénétrer sur le territoire sans base légale. Nous appartenons certes à la même sous-région, mais cela ne justifie pas de mettre en péril la sécurité du pays. Les Sénégalais sont présents ailleurs en Afrique, mais ils ne voyagent pas de cette manière. »
À la barre, plusieurs jeunes ont expliqué leur présence dans la station balnéaire de Saly pour des raisons professionnelles.
»Je suis venue travailler pour le compte de l’entreprise Qnet, spécialisée dans le commerce en ligne. J’ai ensuite fait venir mes sœurs », a déclaré Aissatou Bamba, l’une des quatre jeunes femmes impliquées.
Parmi les prévenus, on compte également un maçon, un informaticien, et d’autres jeunes travailleurs venus chercher une opportunité au « pays de la Teranga », tandis que de nombreux Sénégalais, eux, tentent la traversée périlleuse vers l’Europe par voie maritime.
Le verdict est tombé : six mois de prison avec sursis, assortis d’un délai de trois mois pour quitter le territoire sénégalais.
Aboubakry Kane, Emedia Mbour
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